David Evans
Soumission
Et je vous tends ce sourire
qui n'en est pas un,
voilé de soupirs.
Voyez, je retiens ma main,
Chaude, innocente
qui vous veut du bien...
Je muselle mes mots
trop désordonnés,
trop tendus sous ma peau...
Je baisse même mon regard,
la pointe de ce dard
qui vous perce à nu...
Voyez, je ligote mon corps
qui a tant à dire,
on lui a donné tort
et dans la froide bulle
où mon âme évolue,
je joue avec mes cellules.
cg 1992
in Les années chiennes (A Tire d'Ailes 2007)