Auteur inconnu
L’homme abattu s’est mis à ramper. Son empreinte n’est pas lisse comme celle du serpent. La chair exposée aux rayonnements, aux radiations a noirci. La peau depuis longtemps est tombée en lambeaux de pluie, en parchemins, en poussières. Le verbe a été effacé des mémoires. La mémoire n’est plus qu’une passoire, elle n’est plus que le trou par où filent les étoiles.
cg in Chroniques du hamac, 2008