Tanaka Ryohei
Le moment de la mort, qu’il soit pendant nos premiers mois ou à quatre-vingts ans passés n’est qu’une formalité car nous sommes déjà morts. Ce qui est curieux, c’est la formidable paix que me procure cette pensée là ! Un soulagement, un repos pour un temps jusqu’au prochain sursaut de terreur, ceux-là même qui nous poussent à combler nos vies de toutes les façons possibles.
Combler surtout ce que nous appelons passé et futur, afin ainsi d’oublier que nous mourrons, que nous sommes déjà morts. Oublier ce qui nous appelle pourtant : une joie cachée au cœur de l’instant présent et nulle part ailleurs.
cg in Journal 1999