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Nan Shan

 

 

Difficultés sur la voie

 

 

 

      Parce qu'il a entendu tenir certains propos,
      parce qu'il a lu certaines choses,
      le pratiquant, s'il ne reçoit pas les conseils d'un maître de dharma,
      tend quelquefois à se conformer par force
      à une notion erronée de la voie.
      S'il a entendu dire que le moi est une illusion,
      s'il lit que les désirs sont haïssables,
      il s'efforce alors de nier ses désirs,
      il s'efforce de se nier lui-même.
      Il tombe alors dans l'ascétisme,
      dans le refoulement et la morbidité,
      et par sublimation négative,
      dans la distillation du mal.
      Refusant de s'écouter lui-même,
      incapable de suivre le naturel,
      il se conforme artificieusement
      à la loi d'une autorité,
      qu'infantile, il s'est choisie.
      Par erreur, ce faisant,
      il bafoue l'homme naturel,
      l'homme spontané,
      l'homme véritable.

      Décider par avance,
      décider par artifice,
      de ce que l'on doit désirer,
      de ce que l'on doit cesser de désirer,
      de ce que l'on doit être,c'est là, par arrogance suprême du moi,
      tomber dans les domaines de Mâra.
       


       Abandonner tout, une fois pour toute,
      réaliser l'impossible,
      c'est connaître la grande acceptation.
       



       L'éveil procède d'une disparition
      et non d'une affirmation,
      c'est une entité illusoire qui meurt,
      qui n'a jamais existé.

 

       Dès que le connu est vu comme vide,
      aucun ego ne peut être remis en question,
      plus besoin de parler d'illusion,
      sur quoi pourrait-on trébucher ?
      Sans doute, sans hésitation,
      l'affaire est tranchée,
      on peut enfin rentrer chez soi,
      tranquille, regarder les montagnes bleues.

 

in Au sud des nuages

 

 

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