Andrée Chedid
Je relève d'un pays où personne ne règne,
Traversé de crevasses et d'oiseaux.
...La main trace l'avenir, le cœur ses extrêmes,
Un appel lui donne voiles, une grimace le ternit.
Je relève d'un pays sans fanion, sans amarre,
La mort a ses sentences comme ailleurs ;
Demain, son étendue ; le printemps, ses preuves.
Il s'y trouve partout d'endroit où se tenir.