Gilles Baudry
Ne le crains pas le vide ne le supprime pas me dit la voix -et s’il ouvrait les apparences ?- Ne veuille pas combler le manque ni affranchir toute distance -si porter les stigmates de l’absence creusait le pur désir ? – Le peu, ne le méprise pas considère l’insignifiant -si passait la gloire dans les jours gris ? L’illimité dans l’ordinaire des petites heures ? – La phrase détachée, la phrase inachevée, la toile restée sur le chevalet – tout est là me dit la voix dans la sève invisible de toute croissance –
in Le bruissement des arbres dans les pages