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Héloïse Combes

  

 

Je les connais par cœur,

Ce sourire diamant et ces beaux cheveux longs,

La densité du ciel et l’odeur de poussière,

Les rires des enfants jaillissant des buissons,

Leurs doigts capuchonnés mimant une sorcière

- Cris d’oiseaux effrayés, fleurs de jacaranda.

Le passé vibre encore, le passé ne meurt pas,

Je chante.

 

 

Je chante le présent, je chante l’inconnu,

Quand nous ne connaissions la terre ni les nues,

Le cœur de notre mère frappant comme un tambour,

Les eaux tièdes berçant l’ébauche de nos corps,

Ce temps d’avant l’espoir, ce temps d’avant l’amour,

Ce temps où ne filtraient ni la vie ni la mort,

Je le connais par cœur.

 

Je sais la bête en nous, qui nous lie, obstinée,

A nos lointains ancêtres et à la nuit des temps,

Au ciel miraculeux, aux fonds des océans.

Je sais les draps humides, la jouissance en apnée,

Entrevoir l’invisible dans l’extase transie.

L’inconnu n’effraie pas, l’inconnu est acquis,

Je chante.

 

http://heloise-combes.blogspot.fr/

 

 

 

 

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