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Benjamin Fondane (1898~1944 - mort à Auschwitz-Birkenau)

 

N’est-il rien qui pût nous apaiser ?
 un peu de neige aux lèvres des étoiles,
 un peu de mort donnée en un baiser ?

Moi-même dans tout ça – Qui donc - moi-même ?
 Fondane (Benjamin) Navigateur -
 Il traverse à pied, pays, poèmes,

le tourbillon énorme d’hommes morts
 penchés sur leur journal. La fin du monde
 le retrouva, assis, dans le vieux port –
jouant aux sorts.

Regarde-toi, Fondane Benjamin –
dans une glace. Les paupières lourdes.
 Un homme parmi d’autres. Mort de faim.

 

 

 

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