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Alain Borne



 La main touche une jupe

La main touche une jupe,
 muguets fanés, je me souviens,
 tiède comme un début de peau,
 un feu de sang brûle les os.
 Les joncs craquent sous le corps souple,
 et le miel bout dans l'oeillet pourpre,
 sur le brasier de myosotis
 là-haut où les oiseaux s'étirent.
 Carrière de braise rouge,
 près d'une eau non doublée de tain
 où toute pudeur expire
 au vent venu de
Si loin,
 Sous août bruissant, la fièvre est fraîche,
 et la brûlure encore glacée
 des lèvres fanées de soif,
 et du corps torride de sang.
 Voici la baie de tes jambes,
 avant cette île foudroyée
 où peut-être un peu de neige
 attend ma tête sans pensée.

 in Terre de l'Été

 

 

 

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