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Salvador Mariman

 

Me vuelvo a comer mis lágrimas.

 

¿A quién le puedo preguntar,

por qué hay quienes viven bien y quienes viven muy mal?

¿Si no hay una respuesta concreta, que puedo entender de esta realidad?

¿cómo la enfrento?

Nosotros somos ricos, muy ricos y por eso las petroleras, hidroeléctricas, mineras y otras

están en nuestras tierras,

¡es por eso!

Nos han empobrecido con su ideología,

con su historia, con su lengua, con su educación y hasta nos dicen terroristas.

¿De qué país de primer mundo me hablan, de qué país avanzado dicen venir?

pues si ser avanzado, de primer mundo y civilizado significa no respetar la tierra

y la vida, prefiero entonces ser un salvaje.

Son en los suelos usurpados a nosotros que excavan sin importar la vida de niños que se envenenan de rabia, odio, de gases y químicos que les producen mal formaciones,

daños irreparables a sus sistemas inmunológicos y hasta cáncer.

¿Por qué no hacer pública esta guerra que nos han declarado?

¿por qué no gritar a los cuatro vientos que hoy,

en pleno siglo XXI el modelo económico capitalista impulsado por los supremacitas blancos nos está matando?

¿Por qué no gritar a los cuatro vientos

que lentamente han comenzado un proceso de control del agua en nuestro territorio?

Sabemos que esto no parará,

sino que al contrario en el Wallmapu solo habrá más muertos.

¡Hey, despierta!

aquí no se están respetando los tratados internacionales

y se están violando los derechos humanos.

Cómo pueden decir tan descaradamente que luchan contra el terrorismo,

cuando la historia nos muestra como han sido ustedes los que han esclavizado millones de personas, han usurpado nuestras tierras, matado nuestros abuelos

y continúan haciendo guerras?

Es por eso que me vuelvo a comer mis lágrimas, no he de llorar,

pues el llanto no nos salvará, sino la acción

y es por eso,

es por eso que te invito a luchar.

 

 

Je mange de nouveau mes larmes.

 

 

A qui puis-je demander,

pourquoi il y a ceux qui vivent bien et ceux qui vivent mal ?

S’il n’y a pas une réponse concrète, que puis-je comprendre de cette réalité ?

Comment dois-je l’affronter ?

Nous autres sommes riches, très riches et c’est pourquoi les compagnies pétrolières, hydroélectriques, minières et autres

sont sur nos terres,

c’est pour cela !

Ils nous ont appauvri avec leur idéologie,

avec leur histoire, leur langue, leur éducation et nous appellent même terroristes.

De quel pays du premier monde me parlent-ils,

de quel pays avancé disent-ils venir?

car si être avancé, du premier monde et civilisé, cela signifie ne pas respecter la terre et la vie, je préfère alors être un sauvage.

Ce sont dans les sols qu’ils nous ont usurpés qu’ils excavent en se foutant de la vie des enfants qui s’enveniment de rage, de haine, de gaz et de produits chimiques leur provoquant des malformations,

dommages irréparables à leurs systèmes immunitaires, et même des cancers.

Pourquoi ne pas rendre publique cette guerre qu’ils nous ont déclarée ?

pourquoi ne pas crier aux quatre vents qu’aujourd’hui,

en plein 21ème siècle, le modèle économique capitaliste impulsé par les suprématies blanches est en train de nous tuer ?

Pourquoi ne pas crier aux quatre vents

qu’ils ont lentement commencé un processus de contrôle de l’eau sur notre territoire ?

Nous savons que cela ne s’arrêtera pas,

mais qu’au contraire au Wallmapu il y aura seulement plus de morts.

Hey, réveilles-toi!

ici les traités internationaux ne sont pas respectés

et les droits de l’Homme sont violés.

Comment peuvent-ils dire avec autant d’insolence qu’ils luttent contre le terrorisme,

lorsque l’histoire nous démontre comment ce fut eux qui réduisirent en esclavage des millions de personnes, qui ont usurpé nos terres, tué nos ancêtres

et qui continuent à faire la guerre ?

C’est pour cela que je mange de nouveau mes larmes, je ne dois pas pleurer,

puisque les pleurs ne nous sauverons pas, sinon l’action

et c’est pour cela,

c’est pour cela que je t’invite à lutter.

 

(traduction de José Antonio Benitez Torres - Québec,  pour Nouveaux délits n°29 - juillet 2008)

 

 

 

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