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Francis Cousin

 

Le marché de l’ordre sexuel régnant a pour spécificité capitale de vider la sexualité humaine de son essence même; la tendresse en la beauté du désir. Il place ainsi au centre de sa logique de marchandisation despotique la négation de l’autre et de soi-même, contraignant chaque individu à se trouver alternativement en situation de consommateur ou de consommé, de joueur ou de jouet, d’acquéreur ou de matière acquise. [...] nous ne vivons pas finalement dans un monde sur-sexualisé mais sous-sexualisé puisque le sexe s’y présente comme une activité autonomisée dans le monde mercantile de l’unité cosmique absolument profanée où le sexuel rassemble les hommes isolés de leur sexe mais en les réunissant justement en tant que sexes isolés de l’être. C’est pourquoi, dans le spectacle totalitaire du sexe libéré, l’amour du sexe véridique en tant que vérité sexuelle de l’amour ne se trouve nulle part puisque sa parodie technique d'image-objet tourmentée est partout. C’est donc bien là un monde d’anti-sexualité humaine à renverser pour que notre jouissance lumineusement révolutionnaire trouve sa correcte situation féconde.  

 

in L'Être contre L'Avoir, 2012

 

 

 

Commentaires

  • Comme la chose est bien dite

  • trop, selon l'avis de certains, apparemment il énerve ce philosophe (marx, debord...), mais je ne connais que cet extrait qui me parle

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