José Emilio Pacheco
Pas de happy end en poésie
Les poètes finissent
par vivre leur folie.
On les dépèce comme des bœufs
(voyez Dario)
Ou bien on les lapide et ils se jettent
de dépit à la mer,
mâchent quelques cristaux de cyanure,
ou c’est l’alcoolisme qui les tue,
la toxicomanie la misère.
Bien pire encore :
ils deviennent poètes officiels
amères momies d’un sarcophage
appelé Œuvres complètes.
traduit par Laurent Bouisset
in Traction Brabant 80