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Atelier "Collage & écriture" du 26 novembre

 

Chez Fourmillard à Cahors, encore et animé par moi-même, un atelier collage libre, suivi d'une récolte de mots pour lancer dans la foulée l'atelier d'écriture. Voici donc les œuvres et la quasi-totalité des textes qu'elles auront inspiré, les manquants seront rajoutés bientôt. Merci à toutes les participantes pour leur enthousiasme !

 

 

Liliane collage atelier nov 2019.jpg

L.

 

 

Jolie tortue, accompagne-moi

sur mon chemin de vertige

Ma maison est si calme

Dans l’orange de ma Vie

A-G.

 

*

 

Elle avait décidé d'aller se promener dans la cité, au calme.

Elle prenait toujours le même chemin,

celui qui l'amenait vers la maison de Ludo.

Ludo possédait une tortue qui vivait en liberté dans son jardin.

Ludo était beau. Son sourire faisait chavirer son cœur.
Elle mit une feuille de salade dans sa poche... pour la tortue.

C'était le prétexte pour voir Ludo, pour lui parler.

A-M.

 

*

 

Une tortue présomptueuse a repéré l’orange perchée retenue par les feuilles d’aloe vera.

Même pas peur ! Pour se donner de l’élan, croit-elle, il lui faut s’élever un peu sur une colonne,  en direction du but à atteindre et garder tout son flegme.

J.

 

 

*

 

Quand tu sors de la ville, regarde devant et avance sur le chemin. Libère tes pieds et tes rêves et laisse-les te guider vers le calme. Marche tout doucement, ainsi tu auras le temps de voir, au-delà des fenêtres et des murs, le parc s’échapper. Alors, la forêt chaude et humide comme une orange s’ouvrira devant toi. Suis la tortue, sinon tu auras le vertige. 

L.

 

 

 

 

*

 

Vertige de la ville, de sa folie des grandeurs, de sa fureur de réussite, ses bunkers, ses cages, sa croissance, sa vitesse… Tirer sa vie comme un chien en laisse, fatigué, un chien mutant, un chien rouillé. Prendre le chemin de la lenteur, le chemin calme. Renouer avec le rythme de la tortue qui a tout son temps. Sortir du monde, retourner sur la Terre et trouver ce refuge où on peut s’asseoir tranquillement sous un arbre pour déguster une orange.

C.

 

 

Joyce.jpg

J.

 

 

Je t’offre un baiser

Au nom de mon émotion

Que me procure ta posture

Devant le déchirement de ton portrait

A-G.

 

 

*

 

Elle rêvait de ses baisers.
Elle les attendait avec impatience.
Chacune de leur séparations était un déchirement.

Les moments passés sans lui la rendaient mélancolique.

Elle restait cloîtrée chez elle, à rêver à son retour.

Chacun de ses retours était un feu d’artifice.

A-M.

 

*

 

La rupture laisse pantelant. Les émotions, la vie explosent en fragments : du premier baiser au déchirement. Le portrait dans le miroir peut sourire, les postures s’alanguirent, rien n’y fait. Les aiguilles de la douleur s’agitent encore.

L.

 

 

*

 

Ça fait longtemps qu’elle cherche, la bonne posture, le meilleur profil, être belle, désirable. Poser nue face à l’objectif, danser, oser laisser sortir les émotions pour ne plus errer seule dans son désert intime. Étrange désert en pointillés… Trouver la paix, la sérénité. S’ouvrir, à l’autre, à lui, pourquoi pas ? Ne pas reculer, ne pas avoir peur de souffrir encore. Sortir de ce déchirement qui l’empêche de se laisser aller. Oser. Qu’importe la beauté, le désir, juste la confiance. Juste retrouver son centre. Son juste centre.

C.

 

*

 

Déchirement de la séparation. Elle cherche l’oubli, adopte une posture d’abandon après son départ définitif.

Introspection et réflexion l’invitent à calmer ce trop plein d’émotions. Elle fixe encore son portrait, là sur la commode, comme en hypnose. Elle avait été heureuse, comblée, pense à leurs baisers…Non, cela n’avait pas été un mirage.

Plus tard, elle cherchera l’apaisement dans la méditation, comme il avait su l’initier. Ce sera sa façon de le rejoindre.

J.

 

 

Anne Ga.jpg

A-G.

 

 

Quelle abondance me murmure mon âme

Va vers l’Asie en voyage

Rencontre la jungle et les coquillages

Et reviens évoquer ce doux présage

 

A-G.

 

 

*

 

Enfin, elle avait réalisé son rêve :  elle était en Asie.

Quel pays merveilleux !  Quelle abondance ! Que de mystères !

Que de couleurs !

Elle avait bien fait de partir, de s'éloigner de cet homme une fois pour toutes.

Elle avait emporté sa machine à écrire, celle que son père lui avait offerte.

Elle allait enfin pouvoir écrire ce roman qui lui trottait dans la tête depuis des années.

Elle  avait loué une maison pour six mois pour prendre son temps,  pour ne pas être tentée de rentrer.

 

A-M.

 

 

*

 

L’Asie offre des jungles, paysages variés en abondance. Invitation au voyage en permanence

Où l’esprit curieux est sollicité à chaque pas et cherche à le traduire par des mots.

 

J.

 

 

*

 

C’est un roman écrit il y a très longtemps. La jungle a recouvert le début de l’histoire mais les pierres, les coquillages témoignent. La nature regorge. Mais aujourd’hui, à part l’homme et la femme, rien n’est plus comme avant. L’abondance fait s’écrouler le monde. Le sourire sculpté et énigmatique d’Asie plane, voyage au dessus du chemin parcouru et distille un hypnotique « Restons zen ! ».

L.

 

 

*

 

Maison silencieuse, feu dans la cheminée. Machine à écrire, boîte de chocolats. Rester quelques instants, les yeux fermés, que l’esprit se pose et laisser venir l’inspiration… La couleur, l’envol, le voyage… Un parfum d’Asie vient chatouiller ses narines, effluves, coquillages, oiseaux, chatoiements, chaleur, jungle de sensations… Elle la tient sa corne d’abondance, imaginaire en expansion, l’automne est loin, le portail s’ouvre grand : entre un éternel été.

C.

 

 

Anne-Marie.jpg

A-M.

 

 

Elles étaient Elles

Les femmes au féminin

Elles étaient rêve

Ces danseuses au singulier

 

A-G.

 

*

 

Elle dansait la vie.
Elle dansait pour toutes celles qui souffraient, toutes celles qui pleuraient, toutes celles qu’on enchaînait.

Elle dansait pour toutes les femmes heureuses, pour toutes celles malheureuses.
Elle dansait pour leur vie,

pour les cœurs en joie, pour les cœurs en peine, pour les cœurs déchirés, pour les cœurs unis.

Depuis toute petite, elle dansait.

 

A-M.

 

*

 

Les jeunes ados aujourd’hui regardent en souriant la danseuse de Degas pour la rapprocher de leurs propres danses endiablées.

Bien qu’elles se sentent féminines, leurs modes de vie en partie libérée les conduisent sur d’autres chemins, d’autres exigences, aspirations.

 

J.

 

 

*

 

Petite fille, tu rêves d’être danseuse, ensuite tu rêves à l’amour. Quelques heures plus tard, te voilà sur le plancher des vaches en guise de parquet de danse. Et tu traines derrière toi toutes les femmes, féminins rêvés, accomplis ou non. Tu es elles toutes.

 

L.

 

 

*

 

Elles, multiples, uniques, magnifiques, Elles, plurielles. Danseuses sur le fil de l’éternel féminin. Elles, filles, mères, grand-mères, solidaires. Mêmes bonheurs, mêmes souffrances, même quête de douceur, d’harmonie. Elles, fragiles, Elles, puissantes, splendides et offertes. Femmes, chacune, toutes, aux couleurs du monde.

 

C.

 

 

Douceur de la cage.jpg

C.

 

 

Aïe j’ai mal à ma pudeur

Moi qui rêve de douceur

Pose le sparadrap sur ton couple

Le coton ne sera plus une entourloupe

A-G.

 

 

*

 

Petite, on l'empêchait toujours de parler.

C'était comme si on lui avait mis un sparadrap sur la bouche.

La douceur, elle ne la connaissait pas.

Alors, elle la rêvait.

On disait d'elle qu'elle était toujours dans les nuages.

Et c'était vrai.

Elle rêvait pour s'évader, elle rêvait pour parler, pour chanter.

 

A-M.

 

*

 

Univers cotonneux, douceur assurée, où il est question de couple en osmose qui rêve de voyages, de tendresse…

C’est oublier le chaton jaloux et ombrageux qui, pour se venger d’être remisé aux oubliettes,

À grands coups de griffe, oblige l’infortuné à se couvrir de sparadraps.

 

J.

 

*

 

Vision irréelle du paradis sur terre. Les nuages de coton entourent le couple de douceur moelleuse. L’enfant parfait paraît, c’est un ange ! Dans la solitude de la salle de bains, pourtant, chacun rêve d’un nouveau départ. Avec qui ? Sur quel bateau ? Au réveil, la vie reprend son cours, faite d’accumulation de sparadraps. Seul le chat de la maison n’a pas de ces états d’âme, il attend serein que l’oiseau rentre dans sa cage.

L.

 

 

*

 

Dans le sang, ça coule encore les rêves de voyages inaccomplis, les blessures ancestrales, les parents disparus, les petites coupures à l’âme. Besoin de panser la tête, d’arrêter de penser. Coton, douceur, sparadrap, le rêve d’un cocon, d’un nid, d’une maison, un nid pour deux, un nid avec elle, la belle, dans lequel il se laisserait bercer, où il accepterait de montrer sa fragilité. Un rêve de couple parfait où Cupidon est un beau bébé aux fesses rebondies. L’amour tout doux et tranquille comme un chat endormi. Une petite maison bleue, un rêve oui mais la peur aussi, la peur de la cage qui se dissimule derrière, la cage où l’oiseau sera pris.

C.

 

 

 

 

 

 

Commentaires

  • Ça du être un magnifique moment partagé. Bravo pour toute cette production. danielle

  • Merci Danielle, oui ce fut un très bon et beau moment de partage :-)

  • Merci Cathy, merci à vous participantes d’un après-midi hors du temps

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