Michel Baglin
Cette vie, la jouer
un peu de jazz au ventre
pour panser la blessure
et que l’eau du large entre
délayer la saumure
des sanglots ravalés.
La jouer triomphante,
s’il le faut contre nous
quand la peur nous défait,
mais n’oublier jamais
cet abîme au-dessous
des ailes qu’on s’invente.
in De chair et de mots