Michel Baglin
Cette vie, l’inventer
contre l’usure des mots,
les lèvres trop prudentes,
les gestes étriqués
et les rêves falots
qui nous lient dans l’attente.
L’inventer à propos,
puisque le cœur réclame
un peu plus de vertige,
un peu plus d’état d’âme
et que le chant exige
et la langue et la peau.
in De chair et de mots