Denise Desautels
or, c’est mon affaire, c’est ma vie
tu le sais bien, nos morts
par poignées
leur tatouage s’empourpre
dans ma chair, dans ma bouche
entre mes dents, leur débris d’âmes
cependant on ne le dit pas assez
leur vagabondage a lieu
ailleurs, à distance, au-dessus
de notre chaos humain
déformé par l’écho
les âmes, en chœur trépignent
amour, envie, dévastation, colère
peu importe, elles pataugent
les âmes en déroute
au fond de cette voûte
ce Ciel extravagant
le leur, le tien
parfois c’est fou, maman
on dirait des bandes de corbeaux
pris au piège
du Ciel, les âmes
in Pendant la mort
merci à jlmi