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Clémentine Plantevin

 

Je voudrais m’avancer, aigüe comme la terre, dans l’eau vaste prière, et sentir puissante la houle dans les reins, et disparaître enfin dans la courbure du monde

Les voiliers ont leurs ailes, et je porte mes chaînes, mes chaines aux nœuds d’amour que j’ai nouées moi-même

Entre ces chaines-là et le bleu sans entrave, je vais en funambule sur le fil frontière où moussent les bruyères

 

in Traction Brabant n° 82

 

 

 

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