Georges Saint Bonnet
Notre civilisation est un cloaque.
Et nous sommes au fond de ce cloaque comme autant de bêtes immondes en rut d’amour ou d’argent, d’orgueil, d’ambition ou de puissance, comme autant de démons imbéciles acharnés à se violer de l’âme au corps, à se dominer, à se contraindre, à se pressurer, à se dépecer dans une épouvantable sanie de pensées rongeantes, de théories truquées, de fausses sciences, de théologies sans ciel, de doctrines à double fond et de dogmes morts…
Comment s’évader de cette prison de boue ? Comme rompre nos chaînes, culbuter nos barrières et renverser notre fatalité ?...
A coups de compromis politiques ou de replâtrages d’idées ? A coup de codicilles d’articles subsidiaires et de clauses résolutoires ?
Le mal est trop profond.
Les remèdes extérieurs ont fait faillite. Ils sont comme autant d’emplâtres de papier mâchés sur des cancers à leur dernier degré. Tous les arbres de la forêt humaine sont malades et c’est la sève qu’il faut soigner.
Mais comment ? Comment ?