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Philippe Godard

 

D’une certaine façon, à l’échelle planétaire, tous les ressortissants des pays dits développés sont des parvenus, et cela dès la naissance : nous sommes en effet redevables aux très pauvres du Sud de toutes sortes de biens que nous leur volons, non pas nous personnellement, mais le système dans lequel nous vivons. L’organisation mondialisée de la dette du tiers-monde en est l’expression la plus évidente : nous vivons à crédit sur le dos des très pauvres, et en ce sens, par rapport à l’extrême misère que connaissent deux ou trois milliards d’humains, nous sommes bel et bien des parvenus.

 

in L'anarchie ou le chaos

 

 

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