Antonio Palmerini
Je marche.
Je dois marcher.
Le ciel a mordu. Les chiens sont lâchés.
Dans les poitrines, les cœurs s’épavent.
On offre les hirondelles aux crocs du boucher.
Partout, s’installent des cirques funèbres.
Les ébréchés se font berner par les miroirs.
Torpeur... Foutoir irrespirable.
Je dois marcher.
in Fugitive, Cardère 2014