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Lionel Mazari

Sous la porte de corne
du grand jardin privé
d'un dieu qui me rend chèvre
je rêve pour de faux :
J'ai du corbeau dans l'âme
un peu de neige au bec
des plumes dans les manches
du goudron dans la voix
du cabot dans le cœur
du flair dans le flacon
un beau collier sans laisse
un os sous le manteau
du chat dans le regard
du velours sous le coude
les griffes du silence
au creux des poings bavards
du renard dans l'approche
des fuites dans la gorge
du vent dans le pelage
de la pluie sous la langue
J'ai du corbeau dans l'âme
du cabot dans le cœur
du chat dans le regard
du renard dans l'approche
et un loup sous le masque

 

 

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