Arthur Fousse
un jour peut-être
les corps qui furent poussière
redeviendront des roses,
et les cœurs
des chardons pleins d’épines
que rongeront les ânes.
pas ce soir.
les jours comme des graviers
se jettent sur les tombes
pour épeler les prières.
les désirs comme des tournevis
ne s’agencent pas dans le bon trou,
et la croix d’un mot
peut faire vivre un homme
jusqu’à ce que son existence s’assèche
comme les neiges bleues au sommet de la chance.