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Jeffrey Catherine Jones
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Elliott Erwitt - 1955
À NOTRE NAUFRAGE
Un homme brisé la tête entre les mains
Passe un mirage un cargo fantôme
Une femme sur le quai se met à hurler
Juste une histoire d'amour en somme
Une histoire qui se fracasse
En mille chaloupes à la mer
Quelques couchants excessivement beaux
Entre deux tempêtes un verre d'eau
Un souffle agite la mémoire
Un désir qui ne s'explique pas
Je te cherche du bout des lèvres
Toi que j’ai cru rencontrer
Mais les rêves ont levé l’ancre
Il y a bien une île quelque part
Qui nous a connus amoureux
Mais ces îles là sont trop bleues
Ni toi ni moi
N’avons su qu’en faire.
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
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Emmanuel Correia - Old boat
Intuitions et évidences tricotent leurs filets
pour les pêcheurs de mystères fugaces.
Le saisissement est tel, nul retour n’est possible.
Cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)
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Jef Cablog
Artiste peintre philippin
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Elliott Erwitt - Che Guevara - Cuba 1964
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Emil Cadoo - Flamenco dancers in motion - 1950's
EN ROUTE POUR ALMAGRO
Espagne, en route pour Almagro.
Quel réveil ! Grand ciel bleu faïence et au loin les montagnes découpées, arides. Lumière mauve du matin. Nous roulons vers Madrid, cœur de l'Espagne, destination la Mancha, le fief de Don Quichotte. Paysage sec et pelé. Droit devant, l'horizon se noie dans les vapeurs jaunasses, les atours fumeux de la capitale.
Les petits villages aux murs blancs étincellent au soleil. Sur une butte en surplomb de l'autoroute, j'aperçois un troupeau de moutons, un berger accroupi à leur côté. Vision d’un autre temps. Que la lumière est belle !
Le paysage se déroule, plutôt désolé d’avoir si peu d’ombre à offrir, les arbres sont rares, justes quelques buissons rebelles posés sur l’herbe rase et quelques cultures disséminées.
Nous approchons de Madrid, marchand de piscines sur la droite, la route est cernée d’immeubles, de bureaux racoleurs en tout genre. Grandes villas neuves cachées derrière des enceintes de végétation.
Bien plus tard, vers midi, nous pénétrons dans une petite ville. Magnifique enfilade de façades blanches avec leurs minuscules balcons aux grilles admirablement forgées, dégoulinants de verdure, plantes grasses, cactées...
Nous longeons à présent un terrain vague où poussent de grands chardons charnus, une petite maison isolée puis encore les champs, vastes et nus.
Almagro est à 22 kilomètres. Quelques vignes et des amours d’oliviers, des peupliers scintillants caressés par le vent. Le sud et le bleu limpide de son ciel immense ! J'ai des racines plantées par-là, plus au sud encore, quelques notes de flamenco dans le sang, une pincée de drame et de folie latine.Cg, Juillet 1998
in Calepins voyageurs
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Jean-Baptiste Corot - Périphérie de Rome - 1865
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Ellen Auerbach - The dancer - Renate Schottelius - New-York, 1947
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Jean-Paul Montange
http://www.jeanpaulmontange.com/
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Elliott Erwitt
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Jean Delville
vers 1885
L'idole de la perversité, 1891
Ophelia
Nu allongé, 1890
Jean Delville, artiste peintre symboliste belge, né en 1867 à Louvain et décédé en 1953 à Forest (Bruxelles) était aussi poète, écrivain et théoricien de l’art, élève de Jean-François Portaels, il est d’abord peintre réaliste et expose pour la première fois au cercle L’Essor en 1885. Il publie ses premiers poèmes en 1888 (dans la revue La Wallonie). Il commence sa carrière par des dessins inspirés des opéras de Wagner, Parsifal notamment, en 1890. Son œuvre est marquée par l’ésotérisme et un certain idéalisme philosophique et s’inscrit clairement dans la mouvance symboliste. Adepte de la Kabbale, disciple de Joséphin Péladan, il expose aux Salons de la Rose-Croix esthétique à partir de 1892. À cette date il fonde l'association « Pour l'Art » qui rassemble la plupart des symbolistes belges. En 1896 il organise le premier Salon de l'Art idéaliste conçu comme une vitrine des tendances ésotériques et mystiques. Entre 1900 et 1905 il enseigne à la School of Art de Glasgow en Grande-Bretagne où ses œuvres et ses théories se diffusent. En 1924, il est nommé membre de la classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique. De 1907 à 1937 il enseigne à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et à l'Académie de Mons. Platonicien convaincu, il manifeste une croyance déterminée dans la fusion du masculin et du féminin à travers l'amour absolu, et conçoit l'Art comme une forme de rédemption religieuse.
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Emma Wilcox et Kumi Monster
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Elliott Erwitt- East-Hampton, 1998
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Emmanuel Correia - Petite vague, Frontignan, 2006