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  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 46

     Oct. Nov. Déc. 2013

     

        

    MERCI !!!
        En juillet dernier, la revue Nouveaux Délits a fêté ses 10 ans !   Pari fou, pari tenu. 223 auteurs y ont été publiés à ce jour et certains d’entre eux nous ont malheureusement quittés depuis. 17 artistes l'ont illustrée, autant dire que certains plus d'une fois ! Je les remercie toutes et tous, car une revue c'est avant tout le fruit du généreux travail et de la douce folie de chacun. Si elle a réussi à perdurer jusqu'à aujourd'hui, c'est bien grâce à celles et ceux qui s'y intéressent, tous les abonné(e)s bien-sûr, mais aussi les lectrices et lecteurs occasionnel que je remercie également. Pour repartir de plus belle, en juillet, Les Soliflores ont vu le jour sur le blog de la revue. Il s'agit d’une publication en ligne de textes uniques d'auteurs, pour répondre à l'afflux toujours plus important de propositions, qui déborde largement ce que peuvent contenir trois numéros papier par an. Les Soliflores sont donc des clins d'œil pour encourager l’art poétique car oui, le poète est un artiste ! Le poète est un musicien, peintre, sculpteur de langue. Comme dans tout art, on y retrouvera toutes sortes de styles et du hors-style, du singulier, du brut et de vrais morceaux de vie posés ou crachés sur le papier (ou sur l’écran, modernité oblige).  Aussi, il n’est pas besoin de batailler pour savoir ce qu’est la vraie poésie. Il y en a simplement pour tous les goûts, y compris pour celles et ceux qui en manquent, et c’est tant mieux. Comme tout art, elle exprime la multiplicité, la diversité et la complexité humaine. Comme tout art, elle demande ouverture, curiosité, audace autant qu’humilité. Elle est en profonde relation avec la musique, puisqu’elle travaille comme elle avec un matériau intangible, vibratoire : le son. Elle construit, déconstruit et fait naître des étincelles aux points de friction de ces assemblages sonores et  elle use ou au contraire détourne le sens qui leur est généralement donné pour en inventer d’autres. J’ai donc une fois de plus le plaisir de vous présenter, dans ce 47ème  numéro (avec le numéro 0), quelques pièces choisies de cet art vivant, en espérant que vous les trouverez à votre goût.
     CG

     

     

    Quelques peuples seulement ont une littérature, tous ont une poésie.

    Victor Hugo in Océan prose

     

      

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

     

  • La revue Kahel numéro 1

    Le premier numéro de Kahel est paru au début de l'été 2013. Une revue dédiée aux écritures voyageuses.

     

     

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    Voir ici : http://kahelrevue.overblog.com/kahel-n-1

     

    Y figurent entre autre un extrait de mes calepins voyageurs et trois de mes photos tirées de http://imagesducausse.hautetfort.com/

     

     

    Pour vous procurer Kahel N°1, envoyez un chèque de 7 euros à l'ordre de "Karim Cornali" à l'adresse suivante: Karim Cornali, 206 avenue de la République, 78 500 Sartrouville.

    (1 numéro: 7 euros/ abonnement 2 numéros: 12 euros)
  • Eisman Semenowsky - A girl holding a dove

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    Colombes chiffons de paix rougie aux serres barbelées.

    L’Homme est il vraiment, profondément, mauvais ? Les hommes et donc la femme. Cette incroyable façon d’englober la femme dans l’Homme pour dire finalement le manque d’humanité. Alors moi femme, je te dis, si toi homme tu es celui qui sèmes sur tes pas, peur, violence, misère, injustice, désespoir, alors je ne veux pas porter ton nom, ni même celui de femme puisqu’elle est de ton clan, alors je serai ce qui n’existe pas encore, je serai ce qui est à venir.

     

    Pas de nom du tout, à peine un poème éphémère pour effacer le nom d’Homme dégénéré.

     

    cg in Chroniques du hamac (Ed. à Tire d'ailes, 2008)

     

     

  • Santiago Caruso

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    DANS LE DARK

     

    A l'heure où l'on entend siffler les vampires

    Les ombres rampent sur leurs échecs

    Cassures enfilées sur un tournebroche

    La lune à l'envers et le feu qui monte

     

    Crachez vite le méchant morceau

    Qui vous irrite le cerveau !

    A l'aube on verra les carcasses

    Fumantes, en guirlandes

    Dégoulinantes sur les barbelés

     

    Le drame a été annoncé

    Permettez qu'il se retire

    Et qu'on plie les draps

     

    Le carrosse nous attend

    Le cocher est déjà mort

    D’impatience

    Sous les sabots de la carne

     

     

    Il y a une fête au sous-monde

    Du vinaigre à foison

    Mais ça suffit, j'ai déjà trop parlé

     

     

    Et la séance ne commence

    Que dans le noir.

     

    cg 1997 in Trans(e)fusées

     

  • Pazyryk, les momies tatouées

    Trois momies tatouées ont été extraites du permafrost de l'Altaï dans la seconde moitié du XXe siècle (« L'Homme de Pazyryk » dans les années 1940 et « La Dame d'Ukok » et « L'Homme d'Ukok » dans les années 1990) ; elles arborent des motifs zoomorphes exécutés dans un style curviligne. « L'Homme de Pazyryk » est tatoué sur l'ensemble des bras, le dos et la poitrine. « La Dame d'Ukok » et « L'Homme d'Ukok » portent aussi des tatouages d'un style proche de la momie de Pazyryk et qui représentent des animaux. Selon les estimations scientifiques, la datation de ces momies se situe entre le Ve et le IIe siècle av. J.-C.

     

     

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    L'homme d'Ukok

     

     

     

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     Tatouages sur le bras des guerriers

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    Tatouages trouvés sur les deux guerriers

     

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     Fragment d'un tapis de selle scythe (IVe av. J.-C.)

     

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  • Dame d'Ukok et Esprit des steppes


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    ESPRIT DES STEPPES

     

    La femme tatouée se dénude

    Sur l’obscurité trace des signes

    Les signes deviennent ombres

    Danse cornue des bois sculptés

     

    La femme tatouée

    Entonne un chant de gorge

    Dans les tombes gelées

    Un frémissement

    Parcourt le flanc

    Des vieux chevaux sacrifiés

     

    Les os se rappellent

    Sifflent, ululent

    Enlacent le chant

    Le vent glacé

    Cisaille la steppe

     

    Le sol tremble

    Pulse, bat

    Sang qui vient du cœur

    Sang qui y retourne

     

    Les ombres s’allongent

    Se distendent, se fondent

    Le sang freine son flux

    Peu à peu se fige

    Plus qu’un souffle      

    Un râle

     

    Femme tatouée,

    Peaux et parures

    S’évaporent tel un rêve

    Seuls demeure

    Un parfum d’herbe sèche

    De terre, de glace

    Et des pierres

     

    Des pierres de vent.

      

    Cg in Ailleurs simple (Ed. Nouveaux Délits, 2013)

     

     

     scyth   pazyryk- dame-d-ukok.jpg

     Dame d'Ukok, datée entre le Vème et le IIème siècle av. J.C.,

    extraite du permafrost de l'Altaï.

     

    Décédée à 25 ans, elle n'a que ses deux bras tatoués, les tatouages indiquant à la fois l'âge et le statut. Six chevaux sellés et bridés, des ornements de bronze et d'or et un petit bidon de cannabis étaient enterrés avec elle. Était-elle une poète, une guérisseuse, une chamane ? Les experts sont divisés sur la question, moi je dirais les trois à la fois bien évidemment.