Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Marie-Florence Ehret

     

    Qui passait capricieux

     froissait mes draps mes rêves

      

    ce cœur crevé d’où s’envolaient

     les oiseaux les parfums d’enfance

     ce cœur vidé que j’emplissais sans cesse

     de baisers neufs de caresse

     et scellais au plomb de mes lèvres

      

    quel fantôme d’enfant fou

     ai-je bercé ?

     

     

  • John Everett Millais - For the Squire - 1882

    John Everett Millais For the Squire (1882). .jpg

     

     SANS  COMPLAISANCE

     

     Mannequins de cire au regard débile

     Poupées de chiffons à la moue désappointée

     Vieux mouchoirs tachés d'encre indélébile.

      

    Ours en peluche aux oreilles arrachées

     Abandonné dans un coin du grenier

     Plus personne ne lui confie ses secrets

     Paupières humides et morve au nez.

     

      Soldats de plomb, ridicules, démodés

     Poignée de dominos éparpillés

     Et sept jeux des sept familles dispersées.

     Jeu de l'oie, le jour des rois

     Une fève, une pièce de monnaie

    Les livres moisis, les photos jaunies.

     

     L'encre dissoute des manuscrits du passé

    Le fond des placards, des boîtes à chaussures

     Les papiers crépon et les papiers buvard

     Les bouts de chiffons à carreaux, à rayures

     Des boutons nacrés, des bouts de laine colorée

     De précieux coquillages

     Des trésors, des images

     Et quelques désaccords.

     

     Un cygne de verre, un chat de porcelaine

     Une poupée d'osier et quelques fleurs séchées

     Un coffret poussiéreux, des souvenirs qui traînent

     Un parfum de rose depuis longtemps fané.

     Quelques fioles teintées, un livre refermé

     Des crayons de couleurs, des pages inachevées

     Un silence ponctué de chutes et d'automne

     Le manège éraillé d'un tourne-disque aphone.

     

    cg in Au fond du tiroir, livre d'artiste

    http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2012/11/27/livre-d-artiste-n-2-au-fond-du-tiroir.html

     

     

     

  • Jean Laugier

     

    Ouverture de chair obscure qui me somme

     Plaie, pulsation du monde aux jambes de la nuit,

     L’ombre chargée de grains fragmente une main d’homme

     Et les astres charroient leurs fréquences de fruits.

      

    in Fenêtres vos regards

     

     

     

  • Greg Dunn - Neural Migration

    Greg Dunn Neural Migration 02_n.jpg

     

    Week-end sans sortir et je sens l’appel de la fête se dissoudre dans mes veines. Pouvoir magique de la musique. Elle nous transporte n’importe où, simplement en fermant les yeux. Vibrer, vibrer, vibrer et bouger, onduler avec le grand serpent de la vie. Fleuve de sang chaud qui irrigue les muscles et la chair, tendus, souples, nerveux, habités par l’esprit. Sensualité à fleur de peau, mon dieu que la vie est belle ! N’est-ce pas le plus parfait des masochismes : aimer la vie ? 

     

    cg in Journal 1995