Asaf Avidan - In a Box II - Her Lies
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Quelle époque épuisante, collectivement et puis pour beaucoup individuellement ! Tellement qu’écrire un édito pour ce numéro semble au-dessus de mes forces et puis il y aurait tant à dire que ce n’est pas une petite page qui y suffirait. Quelques mots résonnent : colère, absurdité, injustice, paix, changement, radical, urgence, catastrophe, confusion, bêtise, mépris, inhumanité, aveuglement… Mais j’ai trop usé ma langue sur les bords amers et tranchants de ce monde modelé par quelques fous qui prennent toute l’humanité et son futur en otages. Je préfère laisser ma langue non pas aux chats mais à toutes celles et ceux qui œuvrent à alimenter le feu des consciences, à élever l’imaginaire, à semer des graines de sens là où rien ne pousse, à parler la langue du vrai, aussi noire que nécessaire mais qui ne triche pas, qui n’enrobe pas de vernis, de sucre de séduction ; à celles et ceux qui savent la langue de soin qui tend vers l’autre des mots de secours, langue bonne et belle des naïfs qui refusent de jouer dans la cour des cruels et des prétentieux, langue du sage silence aussi quand la cacophonie rend tout contact explosif. Tant de langues, tant de possibles. Car « Nous sommes arrivés à un moment de l’histoire où nous devons d’urgence redéfinir le sens de la civilisation », a dit très justement Hayao Miyazaki et clairement cette langue qu’on nous assène depuis les hauteurs des palais et des étincelants buildings n’a plus rien à voir avec une quelconque idée de civilisation. cgc
Je sais pourquoi
autant se taire
Ne pas crier dans le désert
quand c’est chaque grain de sable qui souffre
ne pas parler aux vieux murs qui radotent
Passer en silence
avec la petite escorte d’insouciance
qu’on aura un temps séduite
Lionel Mazari
En savoir plus :
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2023/03/30/numero-75-6435879.html
cliquez sur les images pour voir en plus grand
https://maisondelapoesie-quimperle.fr
le vent des montagnes
dans la clochette
un puissant désir de vivre
Sésame dévêtu.
Le berger est il gardien des berges ? Au verger trouve-t-on des verges ?
Qu’est-ce qui coule de source ? Comment peut-on envisager l’inconnu ? Souriant ?
Y a-t-il mieux à faire que de contempler les mésanges ?
Plus bon que la joie défroissée, toute en crinière douce ?
Il y a bien sûr plus que l’instant dans nos têtes casiers.
Que pourrais-je faire pour mes cheveux ?
C’est si important que ça la coiffure ?
in Le poulpe et la pulpe
Au souffle brumeux des vipères
elle me montre du doigt la sphaigne
où tritons, salamandres en guerre
se battent au milieu des châtaignes
tu sais déjà me murmure-t-elle
qu'il faut séduire pour mieux détruire
et dans un geste et des bruits d'ailes
elle disparaît dans un sourire
puis elle revient et me poursuit
depuis des siècles et ma mémoire
au fil des brouillards et des nuits
se perd dans les ombres du soir
Rêves et cauchemars
se partagent mes pas
la forêt est en fleurs
la forêt est en pleurs
les esprits scrutent
le noir
in en cours