Sabrina Gruss
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Né en 1961 dans une favela de São Paulo, Vik Muniz reçoit une balle dans la jambe à l’adolescence en s’interposant dans une bagarre. Grâce à l’indemnisation qui lui est reversée il part à New York, où il vit et travaille depuis. Ces oeuvres son aujourd’hui devenues mondialement célèbres. C’est un artiste humaniste, utilisant son art pour dénoncer des injustices et se servant de matériaux incongrus en lien avec le message qu’il veut faire passer, pour construire son œuvre.
Vik Muniz a rencontré les Catadores et a fait leurs portraits à Gramacho. A partir de ces clichés, projetés sur le sol de son atelier, il donne vie, avec ces mêmes Catadores, à un assemblage de déchets en recréant les contours des portraits initiaux. En prenant le résultat final en photo, Vik Muniz transforme ces rebus en une création visuelle à partir d’objets habituellement rejetés hors de vue. La caméra de Lucie Walker a suivi l’artiste pendant 3 ans, afin de capturer son travail de bout en bout, de la rencontre des Catadores à Rio, à la vente aux enchères de ses oeuvres à Londres. Son film, Waste Land, propose une réflexion sur la responsabilité de l’artiste envers son environnement et sur l’idée utopique qu’une oeuvre peut parfois changer une vie. Sorti en salles en 2010, il a reçu depuis une quinzaine de prix à travers le monde et a été sélectionné pour l’Oscar 2011 du meilleur documentaire. Finalement, cette expérience humaine aura rapporté 250 000 dollars, reversés aux Catadores afin qu’ils puissent construire leurs maisons. Une bibliothèque, ainsi qu’un restaurant et un centre de ressources ont également pu être construits. L’exposition de ces portraits au Musée d’Art Contemporain de Rio a été vue par 1 million de personnes. Un record, juste derrière l’exposition Picasso.