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CATHY GARCIA-CANALES - Page 1008

  • Eugène Savitzkaya

     

    Le temps ne passe pas, il monte rejoindre le grand fluide, le « tout-temps » qui se dilate et ne peut qu’accueillir le courant des objets, des êtres et des mots lâchés comme buée dans le feu du soleil.

     

    in Fou trop poli

     

     

  • Yuri Pervushin

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    Mais ce qui est charmant chez moi, c’est aussi de l’immaturité et quand je joue à la mature, je deviens dure alors mieux vaut, effectivement, m’aimer comme je suis, un peu comme on aime les oiseaux, juste pour le plaisir de les voir vivre en liberté, offrant le spectacle d’eux-mêmes sans se soucier de savoir s’ils font bien ou pas. On peut me parler, me regarder, me toucher même contrairement aux oiseaux, mais on ne peut m’enfermer, me nourrir de graines chaque jour identiques, me dicter les moments où il faut dormir, les moments où il faut chanter, car alors je perds mes couleurs, ma voix… Ne restent plus que mes serres et un bec clos et acéré. Je me laisse mourir ou je tue mon geôlier. Symboliquement bien entendu, car je souffre terriblement de blesser les êtres qui m’ont donné leur amour. Je cherche à les protéger de ma tristesse mortelle, je me force même parfois à leur donner l’illusion que je chante encore et que ma foi, les graines de ne sont pas si mauvaises même si je rêve de manger des fleurs…

     

    cg in Journal 2001

     

     

  • Andrew Wyeth

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    Je deviens folle, j'ai avalé la clé. Les autres fuient lorsque j'ai trop de joie, fuient quand j'ai trop de peine.

     

    Certains cafards sont plus cruels que d'autres, je voudrais bien le ranger dans un coin mon mal-être, attendre que ça passe, mais il y a des choses qui ne passent pas, qui s’amplifient au contraire à trop bouffer du dépit. Des cafards qui prennent tant de place qu’ils finissent par vous pousser dans le vide.

     

    Cg, août 1997, Geleen, Hollande

    in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

  • Jean Anouilh

     

    C'est sinistre la jeunesse. On peut tout et on ne peut rien. J'aime encore mieux avoir mal aux pieds et sentir que la mécanique s'enraye. Dans ces ruines, j'ai l'esprit libre. Mais à vingt ans... 

     

    in Le directeur de l'Opéra

     

     

  • Henri Perruchot

     

    Degas avait raison de dire qu'« il faut décourager les arts ». Les hommes qui doivent créer créeront en dépit de tous les obstacles. Ce sont des hommes-fleuves : on n'arrête pas les fleuves.

     

    in La peinture

     

     (Note de cg : et les femmes ? Est-ce qu'on arrête les femmes fleuves ? non ne me dites pas que les femmes sont des rivières qui se jettent dans les bras des fleuves... Qu'importe la taille du lit (de l'eau), c'est le courant qui compte, créons, créons...)

     

     

     

  • Gustave Doré - Lac en Ecosse après l'orage

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    LA QUESTE

     

    À la croisée des chemins où plus un loup ne hurle, dans un nid de joncs et de brume au pied d'un calvaire brisé, j’ai trouvé le livre des ombres qui pleurent. Le livre des terreurs qui grouillent. Le livre du sang versé. Le livre des bûchers et celui de toutes les trahisons. J’ai fait vœu alors d’être l’une de ces marcheuses, cœur en bandoulière, qui n'ont de cesse de chercher le livre des lumières.

     

    cg 1999

    in Oniromancie

     

     

     

  • Fiona Watson - Full circle

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    Nous longeons une vallée, sa veine d’argent parsemée de gros galets polis, après quelques jours bien chargés, débordants de rebondissements imprévisibles. L’insouciance se mêle à la crainte, celle de faire erreur mais que puis-je faire d’autre, sinon essayer, chercher à tâtons ; goûter à tout sans émettre de jugement, me satisfaire du présent, y trouver les clés, le sens au-delà des significations. Jeter sur la page quelques poussières d'images ramassées au hasard, caprices de ma mémoire.

     

    cg, février 1999, au retour de Florence via Trento, Italie.

    in Calepins voyageurs et après ?