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  • Max Bucaille

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    Ruissellement, dérive et déborde pour me fendre folle arc en joie, copeaux de chair et recoudre les lambeaux de mes nerfs.

     

    J’ai mordu, bafouillé comme d’autres se lovent et jouissent. J’ai camouflé ma soif dans une cargaison de vertige. Trouvé dans le caniveau, une pépite lustrale.

     

    Sur les crêtes frontalières, j’ai fait récolte de courbes sereines. Amulettes fertiles. Clarté rayonnante. Trouvé le noyau de la féminité caché dans les arbres.

     

    Cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)

     

     

  • Max Ernst - Pléiades, 1920

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     Une tragédie antique ensevelie dans le jardin des masques.

    L’amphore, le pain, le fruit bleu. Un lion couché sur les marbres muets.

    L’oiseleuse pleure dans les fumées de myrrhe.

    Les aveugles depuis des siècles renouvellent leurs serments par-dessus la fosse.

     

    Un corps de femme à lapider, encore et encore.

    Les hallucinés tournent autour d’un brasier de chairs.

    Juste un saccage de coquelicots.

     

    Conjuration du vide.

    La meute aime le rut.

     

     

    cg in Fugitive

     

     

  • Max Bucaille

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    LA MORT-VIE

     

    Face à la fenêtre grande ouverte, elle laisse l’air, le son de la pluie et une musique planante l’envahir. Elle a soif. Elle a des larmes plein le cœur, des poisons de guerre qui alourdissent ses veines. Dehors, la haine ! Out !

    Elle préfère mille fois la solitude au mensonge, le masque plat des cœurs obstrués, le trou glacial qui absorbe la vie pour en faire un néant sans étoile, sans vibration, un néant essoufflé. Dehors la mort-vie ! Trop de fois, elle a tendu les mains à cette lame : indifférence.

    La pluie chante, les arbres dansent, son cœur a des ailes. Dehors la colère ! Elle remercie le ciel d’épouser sa tristesse, ils en feront tous deux un poème. Elle veut arracher et brûler pour toujours cette racine de souffrance, que jamais personne ne puisse plus l’arroser.

     

     

    Cg in Le baume, le pire et la qintessence

     

  • Takesada Matsutani

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    matsutani_p.jpgÉtabli en France, Takesada Matsutani (né à Osaka en 1937), travaille à Paris depuis 40 ans. Dans les années 1960, il a pris une part active au mouvement d'avant-garde japonais Gutaï, qui a laissé un vaste corpus d'œuvres. Gutaï est le premier mouvement japonais de l'après-guerre affilié à l'art occidental et le premier à connaître un succès international. En 1966, il part étudier à Paris. Il entre l’année suivante dans l’Atelier 17 du graveur Hayter, dont il devient l’assistant en 1969. MATSUTANI reste six ans à l'atelier, découvrant la richesse du noir, qui depuis domine son œuvre. Outre des toiles et des estampes, il conçoit des installations. MATSUTANI conjugue des interrogations spirituelles sur l'espace et le temps avec une réflexion plus formelle sur la surface. A partir des deux dimensions de la toile ou du papier, il conçoit des reliefs de colle vinylique, laissant une grande part au hasard. Le rythme austère et répétitif du passage du crayon ou du pinceau est brisé par les boursouflures créées par la colle. Depuis 1979, MATSUTANI conçoit régulièrement des installations au travers desquelles il exprime les mêmes interrogations que dans ses toiles ou estampes.

  • Hannah Lemholt et Attrape-moi un rêve

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    ATTRAPE-MOI UN RÊVE

     

    orgies d’automne

    les corps noueux exultent

    leurs jouissances éclatées

    sur le ciel de métal

     

    ivresses et fulgurances

    avant le baiser

    du rideau

     

    la solitude

    est un feu

    à la langue exaspérante

     

    causer aux chats

    aux feuilles à la lune aux nuages

    au vent qui en dit

    des choses…

     

    cabaret tzigane

    un asile russe

    pour moi seule

    quelque chose dans le sang

    qui ne coule pas

    chez les autres

     

    chez certains en tout cas

    que l’on nomme la plupart

     

    des éclats d’âme

    pure énergie

    volcanique

    sans doute

    mais …

    tout va bien

     

    l’amer est calme.

     

    Cg in Salines, 2007

  • Gustave Marissiaux

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    Gustave Marissiaux (Marles, 1872 - Cagnes-sur-Mer, 1929) est un photographe pictorialiste belge qui réalisa des reportages saisissants au début du XXe siècle dans les houillères du bassin liégeois. Ses accents symbolistes s’expriment dans des paysages baignés de brume, dans de sobres études de visages, dans des nus en couleur ou encore des vues d’Italie, à Venise, dans les villes de Toscane et d’Ombrie. L’ensemble de la production du photographe s’étend de 1895 à 1918.