Henk Jonker - Volendam, The Netherlands - 1947
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J'ai le grand plaisir de figurer encore au sommaire de la revue Lichen
n° 19 – octobre 2017
Publication à périodicité (éventuellement) mensuelle * ISSN 2494-1360
prix : 1 mot (nous demandons que chaque personne qui consulte et apprécie ce blog nous envoie, en échange, un mot)
Au sommaire de ce numéro : http://lichen-poesie.blogspot.fr/p/n-19-octobre-2017.html
Tout va bien merci ! Je n’agresse personne. Je fais ce que l’homme fait depuis les débuts de l’humanité et fera encore et encore : tenter d’élargir sa perception, d’ôter ses œillères. Œillères qui nous sont collées d’office à la naissance dans notre société moderne occidentale soi-disant évoluée. C’est pourtant malgré les apparences, une société fondamentalement régressive en ce qui concerne l’épanouissement de l’humain. Nous entrons à la naissance dans une machine totalement automatisée qui s’appelle éducation mais qui est en fait une uniformisation, un dressage qui vise à faire de nous vingt à vingt-cinq ans plus tard des produits conformes et rentables. Afin d’éviter les débordements ou un excès de réflexion, les médias se chargent de nous faire croire à la liberté et au paradis sur terre, qui est celui de la consommation. Les employés du marketing se creusent la tête pour trouver toujours plus, toujours mieux, toujours nouveau, toujours plus aveuglant. Nous aimons ce qui brille.
Ainsi à quatorze ans, je le savais déjà mais je n’avais pas les mots pour l’exprimer. De le savoir ne m’a pas empêché de me faire avaler comme les autres et moi-même j’ai avalé tout et n’importe quoi. C’est dégueulasse !
Il faut écouter les cris de toutes ces jeunesses qui passent, se lassent ou se cassent. Il faut écouter ceux qui revenus de tout ont cherché pourtant des espaces encore purs. Il faut écouter ce que l’on ne nous dit pas, ce qui est caché entre les lignes et derrière. Nous ne sommes pas des produits manufacturés, nous sommes des êtres humains. Nous sommes vivants ! Pour combien de temps ? Qui en a encore conscience ?
Le jour où les masques tomberont, où cesserons d’être appliquées des lois qui n’ont plus de sens… Le jour où la justice ne sera plus une utopie, où l’Homme ne se glorifiera plus de son ignorance, le jour où l’amour fera enfin la loi…
J’ai fait un rêve…
23 décembre 1992, j'avais 22 ans
Nous regardons les corps déchiquetés et sanguinolents
Nous regardons la souffrance comme une part de la nécessité
Nous regardons les portes grinçantes des gagne-pain se fermer
Nous regardons le nombre anonymes de virés
Nous regardons les faits mais pas les causes...
Nous regardons l'information fragmentée et sponsorisée
Nous regardons les scénarios d'espoir moqués
Nous regardons avec fierté le design des bombes high tech
Nous regardons la programmation de l'anéantissement de nos rêves
Nous regardons l'individu sacralisé sans les autres
Nous regardons les beaux parleurs remuer les lèvres
Nous regardons la vacuité se proclamer " star " etc etc...
Nous regardons le religieux re-saler la soupe de l'ignorance
Nous regardons les trophées de la tortures des animaux
Nous regardons les sourires mielleux des annonceurs de misères
Nous regardons les journalistes en costume de Monsieur Loyal
Nous regardons l'air étouffer et l'eau pleurer nos déchets
Nous regardons les écrans imbéciles se trémousser
Nous regardons le narquois contentement du mensonge
Nous regardons les droits de l'homme conspués
Nous regardons la morale méprisante des intellectuels médiatiques
Nous regardons les êtres vivants déniés
Nous regardons le vivant comme si nous étions hors de lui
Nous regardons mais nous ne voyons rien
Nous sommes inexcusables.
Emprunté à Voix dissonantes : http://jlmi.hautetfort.com/
¡ Aquel pueblo tenía tanta hambre que se comió a la paloma de la paz...!
Ce peuple-là avait tellement faim qu'il a mangé la colombe de la paix...!
A esta hora exactamente hay un niño en la calle,
hay un niño en la calle.
Es honra de los hombres proteger lo que crece,
cuidar que no haya infancia dispersa por las calles,
evitar que naufrague su corazón de barco,
su increíble aventura de pan y chocolate.
Poniéndole una estrella en el sitio del hambre,
de otro modo es inútil, de otro modo es absurdo,
ensayar en la tierra la alegría y el canto
porque de nada vale si hay un niño en la calle.
Calle 13:
Todo lo toxico de mi país a mi me entra por la nariz,
lavo autos, limpio zapatos,
huelo a pega y también huelo a paco,
robo billeteras pero soy buena gente, soy una sonrisa sin diente-
Lluvia sin techo, uña con tierra,
soy lo que sobró de la guerra.
Un estomago vacío, soy un golpe en la rodilla que se cura con el frío,
el mejor guía turístico del Arrabal,
por tres pesos te paseo por la capital.
No necesito visa pa' volar por el redondel,
porque yo juego con aviones de papel.
Arroz con piedra, fango con vino-
y lo que me falta me lo imagino.
Mercedes:
No debe andar el mundo con el amor descalzo,
enarbolando un diario, como un ala en la mano,
trepándose a los trenes, canjeando-nos las risas,
golpeándonos el pecho con un ala cansada.
No debe andar la vida recién nacida presa-
la niñez [...]
Porque entonces las manos son inútiles fardos,
y el corazón apenas una mala palabra.
Calle 13:
Cuando cae la noche duermo despierto,
un ojo cerrado y el otro abierto,
por si los tigres me cupen un balazo,
mi vida es como un circo pero sin payaso.
Voy caminando por la sanja,
haciendo malabares con cinco naranjas,
pidiendo plata a todos los que pueda
en una bicicleta de una sola rueda,
soy oxigeno para este continente,
soy lo que descuidó el presidente.
No te asustes si tengo mal aliento,
o si me vez sin camisa con las tetillas al viento-
yo soy un elemento más del paisaje,
los recibos de la calle son mi camuflaje,
como algo que existe, que parece de mentira
algo sin vida- pero que respira.
Mercedes:
Pobre del que ha olvidado que hay un niño en la calle,
que hay millones de niños que viven en la calle,
y multitud de niños que crecen en la calle-
yo los veo apretando su corazón pequeño.
Mirándonos a todos con fabula en los ojos,
un relámpago trunco les cruza la mirada,
porque nadie protege a esa vida que crece,
y el amor se ha perdido
en un niño en la calle.
Calle 13:
oye, a esta hora exactamente hay un niño en la calle.
Tout système vivant laissé à lui même en l’absence de perturbations,
revient spontanément à l’état d’équilibre.