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Atelier Collage & écriture du 30 novembre 2022 - Cahors

 

 

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V.

 

Métro_lecture_image_nourriture_histoire

 

 

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Voyage au long cours entre deux stations de métro. Aujourd’hui ta lecture t’emporte en Asie. Demain, ce sera une histoire de chevaliers du Moyen Âge. Et après-demain, un livre de recettes de cuisine. Ça te donnera faim toute cette nourriture. Tu saliveras sur une image de homard sans voir que quelqu’un d’autre voyage avec toi, un filet de bave coulant doucement de ses lèvres sur ton épaule.

 

L.

 

 

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Un étrange métro ,comme une image surannée à l’atmosphère douce et ambrée, où des siècles d'histoire se côtoient sous l'œil intrigué d’un primate. Dans le wagon, les civilisations se succèdent mais continuent de vivre côte à côte ; elles offrent de grands banquets et des assiettes de nourriture raffinée au guerrier de passage, sans souci pour ceux qui ont faim. Un homme impassible, perdu dans sa lecture, hors du temps, étranger, nous entraîne peut-être dans sa drôle d’ histoire…

O.

 

 

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Heure de pointe dans le métro, l’homme debout cravaté de rouge est absorbé dans la lecture de ses notes. Écrivain, il travaille sur son nouveau roman, le plus dense et il l’espère le plus abouti. Une histoire de voyages dans le temps et l’espace, de banquets et de conquêtes, d’oppresseurs et d’opprimés mais aussi d’une quête initiatique : celle d’une peintre qui cherche la paix. L’écrivain a décidé qu’il ne travaillerait que dans le métro, il y passe ses journées, assis, debout, seul ou compressé. Pour nourrir la grande diversité de ces personnages, le métro est devenu sa source d’inspiration et son livre d’images.

C.

 

 

 

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L.

 

Coquetterie_spores_pigment_épicé_sourire

 

 

 

 

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Les épices brûlent la langue et provoquent le sourire de la Miss, en plein exercice de coquetterie. Des spores de pigments s’envolent et viennent chatouiller le nez des habitants. Ces particules de produits illicites provoquent des crises de rires et d’envies de bacchanales. 

J.

 

 

 

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Elle a gagné ! Sourire éclatant de la victoire. Ne pas se laisser impressionner par le regard de l’ancêtre. Naître au monde comme les spores au printemps. Se laisser séduire par des palettes d’épices ou de pigments, pour un teint lumineux et une bouche gourmande. Jouer de sa coquetterie pour vaincre la morosité du quotidien et accueillir le jour nouveau.

O.

 

 

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Envoyée à bord d’une navette top luxe, elle s’est équipée d’un bel assortiment de spores, pigments et épices. Unique représentante de la Terre à cette toute première rencontre intergalactique, elle arbore son plus beau sourire et compte bien ramener les plus juteux contrats. La conquête de l’espace publicitaire vaut bien tous les excès de coquetterie et la chirurgie cyberesthétique étant désormais illimitée, pourquoi s’en priver ?

C.

 

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Spore ou sport ? il faut choisir. Pour moi, c’est sport ! Le monde va tellement vite. Je préfère – et de loin ! – piquer une bonne tête à la piscine. D’ailleurs, j’ai toujours rêvé d’être Esther Williams, mais avec un bonnet rose. Eh oui, j’ai cette coquetterie. Après, ce qui est génial, c’est la douche et le sèche-cheveux. Ensuite je dégaine ma boîte à maquillage et la touche finale : le rouge à lèvres. Tout doit être impeccable. Les dents, le sourire, le pigment de la peau. On veut tous réussir le selfie qui fera le tour de la planète. Ça met des épices dans la vie… ou du piment…ou peut être du poivre… ou bien… Mais c’est qui ce mec qui essaye de s’incruster sur la photo !?!

L.

 

 

 

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J.

 

Œil_carnassier_fracture_avenir_désespérance

 

 

 

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Les hommes marchent dans l’espoir d’un meilleur monde mais l’avenir s’annonce carnassier. Sous l’œil du grand manipulateur, la fracture est entamée, la désespérance instaurée. Le sauvage a repris ses droits.

O.

 

 

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Les hommes traînent leur désespérance saturée de monoxyde de carbone. À quoi rêvent-ils ? À l’avenir ? Au passé ? Les smileys ne sont plus qu’un lointain sourire. On ne sait même plus ce que cela signifie. Les bouches aujourd’hui sont carnassières. Les rares singes qui existent encore sont cuisinés avec quelques herbes rares. Pour les attraper il faut avoir l’œil et courir vite. Mais gare à la fracture, car alors c’est toi qui deviens le gibier.

L.

 

 

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L’homme n’est plus qu’un terne reflet de lui-même, bête carnassière qui dévore son avenir, triste animal encagé dans sa folie, la mort et la désespérance se répandent dans les villes, civilisation de la grande fracture du cœur.

C.

 

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2050 :  Le ciel est noir, baveux, poussiéreux. Des ombres carnassières de déplacent, furtives, irréelles. L’œil de l’avenir tente d’exister blafard... Nos animaux meurent en cages, de désespérance. Peut-on encore imaginer un avenir, la fracture est si grande et profonde. Dans le noir... Ils disent tout-bas, dans l’oreille, qu’il y aurait une ile, loin là-bas, toute  verte avec des arbres, de l’herbe si douce, des papillons, des oiseaux, de l’air parfumé, que l’on pourrait rester longtemps longtemps assis à respirer...

J.

 

 

 

 

Collage du 30 novembre 22.jpg

O.

 

Jambe_crochet_imagine_Andy_fesse

 

 

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Nues, fesses fermes, jeunes et dodues... Andy imagine les jeunes femmes du bord de plage, heureuses. Ce soir, rendez-vous en jambes, en pleine jouissance. Pas de séance crochet que de la broderie…

J.

 

 

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Imagine Kafka à Woodstock… Baignant dans les paradis artificiels, sa migraine s’envole en volutes bleutées. Les fleurs du moindre mal, au loin, sont libres de leurs fesses et gestes. Alors il oublie le crochet qui lui vrille la tempe. Il oublie les tentacules. Il croise Marylin qui a largué Andy. « Ras le bol ! ». Lui, il poursuit sa route. Il va atteindre le rivage. Derrière les rochers, s’aiment Lizzard and Luc. Graeme fredonne assis à leurs côtés. Mais déjà ses jambes l’emportent vers les naïades. Maintenant il n’a plus peur de voyager. Elles l’entraînent dans les vagues pour jouer avec les dauphins farceurs.

L.

 

 

*

Martine s’est endormie, le livre à la main et le rêve aussitôt l’a saisie, un rêve complètement dingue ! Elle y était agenouillée nue sur des rochers, prêtresse d’un culte matriarcal rendu à l’icône Marylin avec d’autres femmes, elles aussi dénudées puis soudain la voilà emportée dans un grand tourbillon de jambes et elle se retrouve dans le salon d’un certain Andy qui sous la forme d’un dauphin couleur flammes lui siffle l’air de la chanson de Lennon, Imagine… Tandis que sur le canapé grimpe un homard en bas résille, Andy dit : « j’en pince pour elle aussi ». Alors Martine se réveille ou croit se réveiller et assise sur son lit, auprès d’elle est un homme nu allongé sur le ventre. Sur les fesses rondes comme des oranges, le prénom tatoué de Marylin. En face, sur le mur, suspendue au crochet à la place de la reproduction de Warhol que Martine a trouvé hier dans un vide-greniers, il y a comme une peau de dauphin en latex fluo. Imagine…

C.

 

 

 

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Les images mordorées des personnages défilent le long des étapes de l’histoire du monde, par les fenêtres du Métro. Si on le décide, la nourriture de l’art peut-être présente sur les affiches de PUB des stations à l’arrêt. 

 

 

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Imagine qu’Andy ait perdu la main. Marilyne, désenchantée, phagocytée par les démons, arbore une bouche méconnaissable. Le peintre s’est souvenu de ses jambes, de la courbe de ses fesses, mais pas de la bouche ! L’icône amère se noie sous des tentacules en dentelles et crochet. À l’autre bout du monde, les naïades voient rouge. Elles exhortent le dauphin, le dieu salvateur rutilant tout puissant, d’aider à rétablir le tableau de la star, fidèle à l’original.

O.

 

 

 

 

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C.

 

Baiser_jeu_luxuriante_biche_forain

 

 

*

Aujourd’hui, j’ai décidé d’aller jouer ... Casino, black jack, fête foraine ... Tout est possible, j’aime la luxuriance des couleurs, des sons, du bruit, de la musique, ... Ce soir peut-être aurai-je gagné le baiser de la biche.

J.

 

 

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Tentation de fête foraine. Dans chaque stand, on cherche le jeu. Comme dans la vie. Si on pouvait, on ne ferait que jouer, comme les enfants nus et innocents. Mais non ! après le premier baiser, les ballons éclatent. Ce n’étaient que des baudruches. Les pommes d’amour et les mots doux « ma biche » mon « bichon », c’est fini… La luxuriance des premiers instants est recouverte par le masque de la réalité figée.

L.

 

 

 

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Qui vivra verra. D’un forain de passage, la belle est éprise. Explosion de désirs. Luxuriance au jardin d’Éden et éclosion d’Éros au cœur des passiflores, célébré par un premier baiser sous les épines du Christ. A-t-elle perdu le Nord ? On joue parfois l’amour à la roulette ou au poker, des jeux dangereux où parfois « qui perd, gagne » ! Elle joue car elle sait que plus jamais, elle n’endossera le rôle de la biche apeurée !

O.

 

 

 

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L’amour ici est un jeu de fête foraine, venez donc, entrez donc, choisissez votre masque, nourriture à foison pour joli petit nombril qui galope, tir au baiser passion, frisson de biches luxuriantes. L’amour est une main de strippoker, tantôt gagnante, tantôt perdante. Du bruit, des couleurs, de la fureur, vertige des chutes ascensionnelles, la boussole s’affole. Quand vous en aurez assez, rejoignez-moi dans l’espace des solitudes mauves. C’est là que l’amour se repose et trouve la paix.

C.

 

 

 

Commentaires

  • Là, pour le coup, je vais prendre le temps de faire sans doute de petites amplettes...

  • Zut, c'était emplettes... elles n'en seront que plus amples !!!

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