Anne Bachelier - Lady in red
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Aimer
c’est être fidèle
au meilleur
de l’autre
in Kaleidoscope
L'Aurora consurgens est un traité d'alchimie médiéval autrefois attribué à Thomas d'Aquin, enluminé de 37 miniatures à l'aquarelle. Le plus ancien manuscrit (Zurich Zentralbibliothek MS. Rhenoviensis 172), incomplet, date de ~1420. Une version complète date d'environ 1450 (Prague, Universitni Knihovna, MS. VI. Fd. 26). Le texte est en grande partie un commentaire d'un traité arabe Xe siècle, la Tabula Chemica de Senior Zadith Filius Hamuel (ou Senior Zadith, ou encore simplement Senior), c'est-à-dire l'alchimiste arabe Ibn Umail. Une mauvaise traduction latine en avait été faite dès le XII° ou le XII° siècle. Ce texte est la description (ekphrasis) des fresques de la chambre souterraine d'une pyramide, dans laquelle une table de marbre ou d'émeraude, gravé de symboles supposés hiéroglyphiques, reposant sur les genoux d'Hermès Trismégiste, le fondateur mythique de l'alchimie. Les illustrations ont été ensuite rajoutées pour illustrer le texte dans sa version de l' Aurora consurgens. Selon la Tabula chemica, les pictogrammes furent copiés, ce qui garantit l'intégrité et la véracité de l'enseignement d'Hermès. L'Aurora consurgens est donc l'expression visuelle du mythe, important à la Renaissance, de la redécouverte du savoir antique - la transmission de ce savoir, d'origine divine, sous forme de pictogrammes hiéroglyphiques lui permet d'échapper aux déformations de l'interprétation humaine et verbale. Ce texte a notamment été traduit et commenté, Aurora Consurgens le lever de l'aurore (1966), par la psychologue Marie-Louise von Franz, collaboratrice du psychanalyste Carl Gustav Jung.
http://www.lombardiabeniculturali.it/opere-arte/schede/w6030-00093/
Quand on le regarde
avec trop d’insistance
le soleil
ferme les yeux
tire l’échelle
et se protège
d’un nuage
Il a peur d’attraper
des coups d’homme.
in Jardins du bout du monde
J’ai voulu affronter la solitude pour trouver un sens à ma vie mais ma vie est un non-sens depuis toujours. Je détruis tout ce que j’ai entre les mains y compris moi-même. Je grimpe, je grimpe et puis attirée par le vide, je me jette à chaque fois de nouveau au bas de l’échelle.
cg in Journal 1993
J’écoute Wire. J’attends. Personne ne viendra… Il y a des éclairs dans le ciel, mais pas d’orage. Electricité à fleur de peau. Et je suis seule, encore et toujours. Les éclairs sont de plus en plus violents, c’est beau. Décidément le mois de mai est encore un mois électrique, comme l’an dernier, seulement l’an dernier, tout a carrément court-circuité dans ma tête.
Pas envie d’écrire. Je glande. J’attends. J’attends le vent, la tempête ou la mort… Non. Rien de si grave. Pourtant, selon l’horoscope, le jour est à la gravité cause Pluton…
Sex térioriser, sex primer, sex alter, sex clamer, sex cuser, sex iter, sex ister…
Masse sombre dans la nuit, ils s’avancent sans bruit, clameur sourde qui monte, ça y est le tonnerre a grondé. Je pense au poème d’Aloysius Bertrand sur l’orage.
cg in Journal 1993
La lumière de la cuisine porte dehors sur quelques mètres, puis c’est le noir, et dans le noir, le vent souffle et crache comme une bête. Sur la fenêtre, l’amoncellement des coquilles d’œufs vides prend des allures de tableau symbolique. Le ratafia me tord le ventre, on dira que c’est lui. Les croquettes dans la poêle tombent en morceaux, on dira que ce sont elles. J’apprends et sais de mieux en mieux contrer ma volonté, renoncer à ce que ma vie soit conforme à mes rêves, mais à l’intérieur le Rêve devient de plus en plus puissant.
cg in A la loupe
C’est à moi d’assumer ou de renoncer à cette femme qui cherche à naître. Femme ancienne et neuve tout à la fois, comme la lune. La fraîcheur m’enveloppe les épaules d’un châle humide, il est temps de rentrer.
cg in Journal 2001
Perdu dans ce vilain monde, coudoyé par les foules, je suis comme un homme lassé dont l'oeil ne voit en arrière, dans les années profondes que désabusement et amertume, et devant lui qu'un orage où rien de neuf n'est contenu, ni enseignement, ni douleur.
un bémol pour la douleur. ça de la douleur, y'en a plein les fouilles du monde.... cg