Philomena Famulok - Precious moments
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Proposé et animé par Cathy Garcia Canalès.
Un temps de création qui s'adresse à tout public de 6 à 106 ans, nulle compétence n'est requise sinon l'envie de s'amuser. On peut venir en famille !
Apportez juste de quoi écrire (crayon, feuilles ou cahier) et venez vous surprendre vous-même en laissant le hasard jouer avec votre imaginaire.
Durée : environ deux heures (variable selon le nombre de participants).
10 euros par personne - 9 euros pour les adhérents (voir bulletin ci-dessous)
Sur inscription uniquement auprès de la boutique Fourmillard : 4 personnes minimum, et plus il y a de participants et plus c'est riche !.
Dans le cadre de la 1ère édition du Printemps des paysages, le Printemps des Poètes joue du Hors Saison, en programmant sa première salve aux premiers jours de l'été 2018, les 29, 30 juin et 1er juillet. Le choix a été fait de retenir trois lieux réunis par un fil conducteur fort (la vallée du Lot) et révélateurs par ailleurs d’une pluralité de situations et de paysages (de confluence, industriels, préhistoriques…) : Aiguillon, Fumel et Cabrerets.
Et donc, voici le programme pour le 1er juillet, à Cabrerets, village pittoresque entre falaise et ruisseau :
14h Point de rendez-vous : Place de la mairie, où Cathy Garcia, poète, créatrice et responsable de la revue Nouveaux délits, tiendra un stand.
Cœur de Village, déambulation de la place du foirail au fil de La Sagne jusqu’au Célé ; présentation de Dominique Segond, maire de Cabrerets, et Emmanuel Prieur, paysagiste concepteur.
14h30 La légende de la chèvre blanche depuis les berges du Célé
Point de rendez-vous : Pont du Célé
Transmission audio de la légende de la Chèvre Blanche de l’autre coté du pont face au château du Diable.
15h La grotte et le sentier de Pech Merle
Point de rendez-vous : Église de Cabrerets
Initiez-vous à la lecture de paysage des Causes du Quercy, avec le PNR des
Causses du Quercy et le CAUE du Lot :
- le village de Cabrerets (Belvédère de l’église)
- le paysage du Causse depuis le sentier de la Grotte, avec halte à mi chemin
pour découvrir la vue plongeante sur le coeur de village niché au pied de la
falaise
Descente par groupe (sur inscription préalable auprès de la mairie) au sein de la grotte et lecture de Dominique Sampiero. Possibilité de retrouver le groupe sur l’esplanade en contrebas du grand escalier sur un espace plat herbé.
Dominique Sampiero est né dans l’avesnois en 1954, région de bocage du Nord de la France. Instituteur pendant une vingtaine d’années, militant des pédagogies Freinet, Montessori, Rudolph Steiner et de l’approche humaniste « L’enfant est une personne » de Françoise Dolto, il démissionne de l’éducation nationale pour se consacrer entièrement à l’écriture.
Poète, romancier, scénariste, auteur jeunesse et de théâtre (Tchat Land / Le bleu est au fond), réalisateur de vidéos et de courts métrages (La dormeuse / On est méchant avec ceux qu’on aime), Dominique Sampiero explore la création littéraire et obtient une première consécration de son écriture poétique avec La vie Pauvre (Prix Max Pol Fouchet. Ed. La différence, 1992) et de son écriture romanesque avec Le rebutant (Prix du roman populiste Ed Gallimard, 2003). Il reçoit le prix Robert Ganzo (Étonnants voyageurs) pour La vie est chaude et l’ensemble de son œuvre en 2014. Son expression parcourt différentes formes d'écriture en restant fidèle aux personnages et aux thèmes de son univers poétique : les vies lumineuses et minuscules mais aussi les sites fondateurs de la région du Nord et de la France en général : le paysage comme utopie.
En 1998 et en 2004, il écrit deux scénarios sur des sujets sensibles, l’école et l’adoption : Ça commence aujourd'hui (Prix international de la critique à Berlin) et Holy Lola, réalisés par Bertrand Tavernier. Le scénario de Fils unique a été réalisé par Miel Van Hoogembent en 2013 et a reçu le prix du jeune regard au festival d’Arras.
En 2016, les éditions La Rumeur Libre ont publié le premier tome de son œuvre intégrale (deux autres volumes à venir). Les éditions Gallimard ont publié un récit écrit lors d’une résidence avec des enfants en difficulté scolaire : La petite fille qui a perdu sa langue.
Membre de la commission Poésie au CNL de 2002 à 2005.
Membre de l’académie des César depuis 2004.
Membre du conseil d’administration de la SACD commission cinéma de 2017 à 2020.
Le Printemps des Paysages est né de la rencontre du Printemps des Poètes et du Bureau des Paysages du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Cette initiative en partage entend donner à voir de façon originale la dimension sensible et poétique du paysage (qui en fait sa totale singularité par rapport à d’autres formes d’analyse ou d’aménagement de l’espace).
La brochure pour en savoir plus sur ces évènements : Brochure paysage - poésie A5 V4.doc
La mer y est nomade,
rouge,
sous un ciel détrempé.
Elle palpite
comme au sursaut des veines.
Des hublots sont ouverts sur nos âmes sereines.
Nous avons effacé les tempêtes.
nana bon pé kolèr dodan mon tét
in fraz apré lot', zot i grimp, zot i mont
zot i ensèr mon gorg'
bon pé i dit zot i konpran pa moin
mi doi koz franssé
mi doi embrass la tèr, zot tèr
mi doi embrass lo pié, zot pié
mi doi baiss lo zié, mon zié
mi doi mang mon lang
é mi doi rir pli fort que zot mém
kan zot i crach dessu moin mém
mi doi crach pli for su tout band boug
i vien empli le port, i vient empli la mer
toussa kaf, toussa kafrine i grimp, i monte
in fraz apré lot', i vien empli mon gorg'
rand corail, poisson, tout band zafér au fon la mer
noir
noir
noir com lo san
mi doi rir pli fort, mi doit crache su zot
sak i parl pas com zot, sak i parl pas com moin
parle franssé ti fille / parl françé / parl franssais
ma bo ékri comme mi veu
tout zafér la lé roug', i rempli mon tét
tout band marmaille lé roug' kan zot i aval é kan mi aval
la mort la mer ek not koulér
[traduction :
il y a beaucoup de colères en moi
une phrase après l'autre, elles grimpent, elles montent
elles m'étouffent
beaucoup disent qu'ils ne me comprennent pas
je dois parler français
je dois embrasser la terre, leur terre
je dois embrasser les pieds, leurs pieds
je dois baisser les yeux, mes yeux
je dois ravaler ma langue
et je dois rire plus fort qu'eux mêmes
quand ils me crachent dessus
je dois cracher plus fort sur tous ces hommes
qui viennent emplir le port, qui viennent emplir la mer
tous ces cafres, toutes ces cafrines qui grimpent, qui montent
qui une phrase après l'autre viennent remplir ma gorge
rendre les coraux, les poissons, tout ce qu'il y a au fond de la mer
noir
noir
noir comme le sang
je dois rire plus fort, cracher sur ceux
qui ne parlent pas comme eux, qui ne parlent pas comme moi
parle français petite fille/ parle français / parle français
j'ai beau l'écrire comme je veux
tous ces mots sont rouges, emplissent ma tête
tous ces enfants sont rouges, quand ils avalent et quand j'avale
la mort, la mer et nos couleurs]