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L’espace nous est donné sans limites. Je ne parle pas de la caverne aux étoiles mais des lointains sur terre où sont nos équipages, de ce désir à perte de vue qui a goût de poussière, de pierre à feu, qui a goût d’autre temps et de sueur mêlés.
L’instant nous est donné sans partage. Je ne parle pas du sablier jeté contre le mur mais du réel soudain plus vaste dans une herbe qui tremble, sous le sabot d’un cheval, au fond d’un puits saturé de sel.
L’inconnu nous est donné sans crainte. Je ne parle pas de vallées invisibles mais de rendez-vous dévoilés, volés à l’insomnie du jour, à la carapace de miroirs rouillés pour éclairer le grand rythme du cœur...