Rajesh Kumar Singh - Inde
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TOI MON AUTRE
*
Toi mon autre
Ma sœur mon frère
Mon étranger
*
Si semblable
Si différent(e)
Toi
Adoré(e)
Maudit (e)
Cherché(e)
Nié(e)
Toi
L’espéré(e)
*
Sans un passage
Entre toi et moi
Je ne peux vivre
*
Sans toi l’autre
Je ne peux exister
Sans vous autres
*
Vous autres
Qui me sortez de gré ou de force
De ma solitude de mon ignorance
De mon clan ma tribu mes préjugés
Ma présumée identité
*
Je ne peux vivre
Sans vos mains vos sourires vos musiques
Chaque objet que je touche
Porte votre empreinte
Vous autres, les autres
*
Contre vous souvent je me cogne
Et dans vos filets se prennent
Tous mes espoirs
Mes manques
Mes craintes
*
Mais sans vous comment saurais-je
L’amour le rire l’entraide
Un peu de cette précieuse chaleur humaine ?
*
De chacune de nos rencontres
J’apprends
Et avec toi
Et avec elle
Et avec lui
Avec elle
Avec lui
Avec eux
*
Diamant aux mille facettes
Lotus aux mille pétales
Trésor de nos différences
Nous devenons
Nous
*
Nos sourires
Nos mains
Autour d’un verre
D’un moment
Un silence
Un rêve
Une vie
Partagés
*
Nous toi moi eux
Autres et si pareils pourtant
Même chair
Même sang
Même cœur battant
Sur cette unique terre
Ensemble
cg, 2008
Janv. Fév. Mars 2014
« Dernier noël capitaliste » lançait le journal Hara Kiri en décembre 1972… Visionnaire, non ? Mais ils n’avaient pas prévu entre autre le retour des tablettes (depuis le bon vieux temps de l’argile) et des téléphones plus intelligents que leurs utilisateurs… Flonflons, cotillons, soyons mignons, la même rengaine encore et toujours, joyeux naufrage et bonne bourre 2014 !?
Oh bien-sûr, ça n’empêche pas les vrais sentiments, les vœux vraiment les plus sincères, ça n‘empêchera pas non plus les gens de mourir de froid dans la rue, noyés en Méditerranée, bombardés par ci, découpés par là, balayés par les statistiques, ça n’empêchera pas les trafics en tout genre, d’influences ou d’organes, mais on se plie bon gré, malgré, à la tradition, à l’habitude, au désir aussi, toujours un peu suspect, de capter un peu de joie précieuse entre deux factures.
Et puis on peut aussi lire ce numéro. Il est sans flonflons, sans trompettes, il est même un peu triste, un peu noir, un peu trash… Et pourquoi pas ? S’exprimer c’est aussi ne pas laisser dans l’ombre ce qui pourrait déranger, c’est affronter le malaise, ouvertement, ça peut même en devenir libérateur. Être libre de flonflons et de trompettes, prêt à accueillir chaque instant qui passe, avant ou après minuit, sans vouloir changer hier, sans craindre de ne pouvoir changer demain, mais simplement être ici et maintenant, heureux ou malheureux, amer ou amoureux, en pleine forme ou sur les genoux, pessimiste ou optimiste, lâche ou courageux, gagnant ou perdant, qu’importe ! Juste être là, laisser les sourires se poser sur nos lèvres s’ils le veulent et repartir quand ils auront envie d’aller fleurir d’autres bouches, laisser nos mains s’ouvrir et se fermer comme des battements d’ailes, en attendant le printemps qui revient toujours, même si tout se détraque, même si les coutures craquent et patatrac !
Se dire que plus on prend de claques, plus le sang circule… et la vie va !
C.G.
Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes,
c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.
Nelson Mandela
(18 juillet 1918- 5 décembre 2013)
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
Soleil couchant vient illuminer le mur devant moi. La carte "libertad !" avec le profil du Che, la colombe fleurie de la liberté de Lionel, l’oiseau bleu de papier offert et fabriqué à l’école par ma fille, son portrait encadré du même papier, avec un cœur et deux tulipes en cœur aussi, et puis ses peintures qui témoignent de l’amour à maman. Et puis, l’aquarelle achetée à Bangkok dans une autre vie, et l’arbre aux rosiers qui me plaît par la beauté de son tronc, mais surtout de ses racines et puis un autre arbre encore, et la tête de Bouddha sculpté dans ses racines, joie et sérénité intérieure. Une carte postale de Thaïlande. Il y a aussi cette photo d’une œuvre éphémère de Goldsworthy : fleurs et bambous sur l’eau, page arrachée, je l’avoue, dans la revue de poésie Ici et là. Et puis ce jeune chaman kogi et la Sierra Madre au loin à l’horizon embrumé. Ma fille encore, photos de classe de maternelle, beau sourire, délicate, la tête penchée sur le côté devant de gros légos colorés et juste à côté, une enveloppe de physalis, ouverte comme une fleur à quatre pétales, offerte par ma belle enfant. L’émotion me fait pencher mon verre, gouttes de rouge de Touraine et ratafia sur cuisse et pouce droits. Toujours risqué de boire au bureau.
Météo en bas à la radio, couinements d’imprimante sur ma gauche, crachant des pages et des pages de nouveaux délits. Le soleil dans mon dos vient de s’éteindre, seuls le Che et la colombe demeurent illuminés.
cg in A la loupe
La mésange me fait promettre de mettre de la graisse et des graines sur la terrasse cet hiver. Mes poils aux mollets se dressent comme une forêt albinos. C’est vrai que j’ai toujours eu le duvet blond. Par moments, un gland s’élance, tente sa chance et un avion troue la quiétude en rappelant que les cieux ne sont pas si purs. Envie d’appeler le chat encore, mais c’est inutile, alors ne plus y penser, s’en remettre à ce qui est et jouir encore de la chaude lumière. Relever la jupe, si le chat a disparu, la chatte elle, est bel et bien là, et elle aime sentir la caresse solaire sur sa toison douce.
cg in A la loupe
Un pas en avant, un en arrière.
De l’amour mais pas trop, de la distance
mais pas trop non plus.
cg in Journal 1999
Peau laine de fleurs
Peau de rose douce
Peau pierre
Peau source
Peau de vie
Peau sature
Satin de l’âme
Peau êtes-vous
Peau éthique ?
Et pourquoi pas…
Peau tarie condamnée
A jouer baballe au nez
Peau mélo sous acide
Sous la peau terne
Peau cédée
Peau teint
De tous les diables
Peau de vin
Trop peau lit
Peau lissée
Peau lithique
Peau pourrie
Peau rage rouge
Oriflamme oripeau
Peau pue l’air
Entassée asphyxiée
Pauvre trou
Peau
Peau cible la quitter
Pourquoi peau ?
en ligne sur : http://jlmi22.hautetfort.com/