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CATHY GARCIA-CANALES - Page 1351

  • Else comme absentée de Lou Raoul - Editions Henry 2011

    ISBN 978-2-917698-89-1 - 40 pages - 6 €

     

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    J’avais déjà fait une note pour Else comme absentée, mais si j’en avais assez bien saisi la forme, j’étais passée à côté du fond, aussi Lou Raoul m’a proposé de lire aussi Sven, paru la même année chez Gros texte. Ces deux recueils auraient pu être effectivement rassemblés en un seul. Je retrouve dans Sven la même écriture concise et imagée que j’avais aimée dans Else, et qui me donne par moment l’impression de feuilleter un album photo. Le cadre est le même : maison, jardin, campagne, la vraie, celle où l’on cuisine le lapin, élève des poules, travaille aux champs pour nourrir les animaux l’hiver. Mais, derrière cette apparente et tranquille immuabilité, s’ouvrent des puits comme une « ambulance dans la nuit verte d’avril » et c’est bien là où parler de ce livre devient difficile. J’avoue avoir faillit y renoncer, mais ce serait dommage car il mérite vraiment d’être lu, tout comme Sven d’ailleurs, et plutôt deux fois qu’une. Mais voilà, l’écriture de Lou Raoul ne dit pas tout, à l’image de ces gens justement de la campagne à qui la pudeur fait préférer le silence, là où d’autres donneraient dans les cris et les larmes.

    Else d’abord, rien que le titre est mystérieux. On peut y lire Elle se… et la phrase reste en suspens, devient question. Elle se quoi ? Elle se qui ?

    Else c’est aussi « autre » dans la langue de Grande-Bretagne. Ce serait donc ça ? L’autre comme absentée. L’autre soi, couchée sur le papier, à qui l’auteur s’adresse par un tu. Une sorte de dédoublement pour dire sans dire. Au lecteur de deviner. Pas que ce soit un jeu non, mais simplement la parole de l’auteur est si authentique justement qu’elle ne peut qu’être pudique. C’est de vraie vie dont il s’agit ici, par petites touches, une vie ancrée à la terre, pleine d’odeurs, de solitude aussi. D’ailleurs Else comme absentée démarre sur ces mots « T’enfuir, t’enfouir ». Fuir quoi ? La coiffeuse et ses questions déplacées, « vous avez commencé les achats ? », la furie commerciale de noël et « les tables dressées pour des repas, puis des décors, des scintillants, des pièces chaudes » ? Else ne fête pas noël, Else « vomit toutes ces odeurs, parfums, sucrés, ces bras pressés, ces bouches portables dans la rue ». Else préfère « un ancien sac de pomme de terre sur son corps doux ».

    En fait c’est ça qui m’avait échappé à la première lecture, j’avais oublié le début et la fin, bercée entre deux par le bon air de la campagne, le soleil, le jardin, cette vie à l’apparence paisible. Au début du recueil, ce décompte des jours du vingt au trente décembre, faut que ça passe, et ça passe, « tu t’perds de vue, Else, jusqu’aux premières minutes en plus des soirs de janvier où. » Parfois les phrases s’arrêtent ainsi, brusquement, comme Else, elles s’absentent. Comme une photo qui manquerait dans un album, laissant juste l’empreinte du cadre vide. Et là on passe à un nouveau chapitre, Ilse Else, et le voile s’épaissit. Ilse ?

    Et l’auteur comme si de rien n’était nous plonge d’un coup dans le quotidien, un poulailler, une cour intérieure, des tiges de rhubarbe, la cuvette d’épluchures pour l’âne, le ragoût de lapin mais trop de sauge, c’est amer. Pas anodin ça, ce mot amer. Et une voix, une silhouette d’homme, et là je sais maintenant, c’est Sven, l’homme de Norvège, un homme dans la vie d’Else « son souffle dans tes jours éclairant ton visage ». Du bonheur ? Et c’est le passé qui s’engouffre dans le recueil, et tout se voile à nouveau, « « des traces disent rien du temps passé présent venant c’est hier ça tient pas debout. (…) c’est une odeur de tilleul en fleurs tandis que tu fouilles boîtes archives poésie (…). ». S’ouvre soudain le puits « revient la mort malade couler dans ton sang » et l’ombre du crabe, « juste une poignée de jours entre temps avant de reperdre tous tes cheveux tu achètes une nouvelle coiffure » aussitôt effacée, sans même une virgule entre les deux par « un homme bricole que t’entends siffloter dans les jardins, y’a du soleil de juillet, sur toi, et sur tes sœurs, quoiqu’il advienne ».

     

    Serait-ce là, en quelques phrases que se trouve le secret d’Else comme absentée ?

     

    « toi sans blessure tu deviens Ilse ».

     

    Et là s’ouvre un nouveau chapitre, un nouveau mystère : Else comme absentée ou orcanète. Orcanète ? Une fleur, une fleur méditerranéenne dont la racine sert à teindre en rouge, du henné en quelque sorte. On songe au sang bien-sûr mais aussi aux cheveux, qui reviennent souvent dans ce recueil.

     

    Puis la page s’ouvre sur un décor presque idyllique, intemporel,

     

    « un homme dans le champs

    comme il voit le printemps, comme il coupe les tiges de maïs (…)

     

    qu’aux brebis il distribue

    les jaunes épis aux matins d’hiver

     

    des travaux, des saisons, des brebis, des agneaux »

     

    (…)

     

    « aux gestes mesurés

    est un homme dans le champ

    ne dépend que de toi

    que tu le suives et sois sur ses pas »

     

    Et c’est là qu’à ma première lecture, j’ai commencé, comme Else peut-être, à oublier tout le reste et me suis plongée dans le présent d’une vie bonne et simple, rude aussi, dans ce coin de campagne bretonne, à la douceur se mêle toujours quelques échardes, « les peaux sèches cartonnées des animaux, morts animaux » « toutes les peintures s’écaillent dedans » mais Sven est là. Lou Raoul évoque l’homme essentiellement par la voix, qui chante, sifflote, par les mains qui travaillent, ramassent, bricolent, une présence rassurante, « et lui ce jour ses yeux sont bleus autant que son pull ». Et la vie s’écoule, et on suit le regard d’Else

     

    « l’ombre des cyprès déplacée et puis des toiles d’araignées, des morceaux de jute, des bouts de cageots, des ficelles nouées

    sur le rebord de la fenêtre un gobelet de plastique bleu

    la poudre de lait des petits veaux »

     

    Et le printemps est là, il éclate dans le regard d’Else, des pages et des pages de printemps, d’été

     

    « c’est dans la cour

    comme un poème

    où t’éparpilles les chevelures des pissenlits »

     

    et puis brusquement arrive « comme une silhouette en imper gris » et « le matin si froid si frêle » et voilà que tout se voile de nouveau devient mystère

     

    « tu poses un ange

    devant la porte

    où est celui

    que plus personne

     

    la main de l’ange

    parfois t’y penses

    t’y penses encore

    t’y penses sans cesse »

     

    et le livre s’achève

     

    « comme à une pluie

    une pluie qui pleut

    depuis trois jours

    discontinue

    sur Brest, Brest même »

     

    et je me dis alors que, oui, le livre est à l’image de ce climat breton, si changeant, et où le soleil peut laisser place instantanément à la pluie, un voile qui obscurcit tout et puis de nouveau le soleil, un peu comme la vie finalement, avec ses creux et ses pleins.

     

    Cathy Garcia

     

     

    Lou Raoul vit en Bretagne où elle est née en 1964. Depuis 2008, elle publie poèmes et textes dans diverses revues (Comme en Poésie, Décharge, Gros Textes, Liqueur 44, N4728, Traction-Brabant, Trémalo, Verso... ). Un recueil Roche Jagu / Roc'h Ugu (Éditions Encres Vives / Collection Lieu) est paru en 2010, suivi en février 2011 par Sven (Éditions Gros Textes) et en mars 2011 par Les jours où Else (Éditions Isabelle Sauvage), Else comme absentée fin 2011 aux Éditions Henry. quand elle / prairie jaunes tanaisies prévu pour 2012 aux Éditions Isabelle Sauvage. Son travail d'écriture, qui oscille entre poésie et prose narrative, croise aussi le spectacle vivant et les arts plastiques. Son blog ouvert en 2010 accueille textes et photographies : http://friches-et-appentis.blogspot.com/ (faites un copier/coller de l'adresse car le lien ne fonctionne pas directement, allez savoir pourquoi !)

     

  • RAPPEL : Les mots allumettes en souscription chez Cardère Ed.

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    Cathy Garcia – poésie, 52 p.

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    avec des illustrations originales de l'auteur

     

     

    EXTRAITS :

     

    Survivre, hanches fendues de foudre, gorge dépouillée.

    Je marche, froisse un fantôme. Les oiseaux

    du jour fondent en l’air. Je plie les genoux,

    ramasse mes entrailles de verre. Un peu de sel, un

    peu de chair. Je ramasse et enjambe

    l’éblouissement.

     

    Avale-moi, dis-je au bois. Écorce-moi, dis-je à

    l’homme, lentement comme un coma.

    Terre et copeaux. Ma langue éboulée au creux du

    refuge.

    Je suis morcelée. Là mon coeur, là un poumon.

    Là mon âme et des frontières entre chaque terrier.

     

     

     

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    Piqûre du vivre. Miel rauque du secret. Nudité

    inhabitable.

    Se sertir dans un jardin amer. Ciseler le semblant,

    en élucider les ramifications.

    J’épouse le cercle de la cohérence oubliée.

     

    Buisson des cuisses où croassent les crapauds.

    Rumeur des langues qui lapent les pierres.

    Bouillon noir des reins vrillés de trouille. La vie et

    son implacable sentence de mort.

    La brume se faufile dans la fissure, embaume

    l’esprit de visions funestes. Ce qui transpire des

    murs, c’est le goût de l’ombre. Il ébouriffe et déshabille

    le sang.

     

     

     

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    Nous vous proposons d’acquérir ce recueil en souscription, à 10 au lieu de 12 jusqu’à sa date de parution, le 30 mars 2012.

    Nous comptons sur votre désir de lire, sur votre avis, et sur le bouche à oreille, seules vraies et justes bases de la notoriété d’un écrivain et de la qualité littéraire d’une maison d’édition.

    Rendez-vous sur www.cardere.fr

    Bulletin de souscription ci-joint : souscription allumettes.pdf

  • Les mots allumettes, Cathy Garcia : appel à souscription !

    à paraître chez Cardère en mars 2012 (poésie, 52 pages)

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     Prix public : 12

     

    Illustrations originales de l'auteur

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    EXTRAITS :

     

     

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    Survivre, hanches fendues de foudre, gorge dépouillée.

    Je marche, froisse un fantôme. Les oiseaux  du jour fondent en l’air. Je plie les genoux,

    ramasse mes entrailles de verre. Un peu de sel, un peu de chair. Je ramasse et enjambe

    l’éblouissement.

     

     

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    Avale-moi, dis-je au bois. Écorce-moi, dis-je à l’homme, lentement comme un coma.

    Terre et copeaux. Ma langue éboulée au creux du refuge.

    Je suis morcelée. Là mon coeur, là un poumon.

    Là mon âme et des frontières entre chaque terrier.

     

     

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     Piqûre du vivre. Miel rauque du secret. Nudité inhabitable.

     Se sertir dans un jardin amer. Ciseler le semblant, en élucider les ramifications.

     

    J’épouse le cercle de la cohérence oubliée.

     

     

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    Buisson des cuisses où croassent les crapauds.

    Rumeur des langues qui lapent les pierres.

     

    Bouillon noir des reins vrillés de trouille. La vie et son implacable sentence de mort.

     

    La brume se faufile dans la fissure, embaume l’esprit de visions funestes. Ce qui transpire des

    murs, c’est le goût de l’ombre. Il ébouriffe et déshabille le sang.

     

     

    ***

     

    Nous vous proposons d’acquérir ce recueil en souscription, au prix de 10 jusqu’à sa date de parution, le 30 mars 2012.

     

    Nous comptons sur votre désir de lire, sur votre avis, et sur le bouche à oreille, seules vraies et justes bases de la notoriété d’un écrivain et de la qualité littéraire d’une maison d’édition.

     

    Rendez-vous sur www.cardere.fr

     

     

     

    Bulletin de souscription ci-joint : souscription allumettes.pdf

  • Vide alentour de Jean-Baptiste Pedini

     

    Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/vide-alentour-jean-baptis...

     

    Encres Vives (Coll. Encres Blanches n°488) 2011 - 16 pages – Préface de Patrice Maltaverne - Prix 6.10€

     

    Vide alentour, Jean-Baptiste Pedini

     

     

    Le vide on ne s’y fait pas, écrit Jean-Baptiste Pedini, en 10 poèmes qui tournent autour de ce vide alentour. Le vide, il le creuse, le fouille, le traque, tente de lui donner forme en quelque sorte, de lui donner sens. Des poèmes comme des corps pour englober ce qui échappe, questionne pourtant, obsède même. Le vide révèle comme une éternelle insatisfaction.


     

    « on décompose espaces

    gestes

    fouilles au corps

     

    toujours plus simples

     

    toujours à rechercher

    d’autres possibles. »

    Il y a va et vient entre ce vide alentour et le besoin de sentir, de se sentir à défaut de pouvoir combler le vide.


     

    « on regarde un ciel vide

    on se mouille en-dedans »


     

    Le vide alentour reflète sans aucun doute cette peur du vide intérieur, comme si le vide extérieur menaçait d’absorber l’auteur.

     

    Tout se joue entre ombres et absence.


     

    « entre  le moût du jour

    et la chair qui plisse

    l’absence

     

    (…)

     

    et de ces ombres

     

    des petites plaies rouges

    qui remuent dans la nuit »


     

    La matière est absorbée, dissoute.


     

    « le bruit de l’eau dans nos gourdes d’ombre »


     

    Et même le temps disparaît.


     

    « temps à ôter encore

    à ce qu’il reste »


     

    Il y a ces tentatives d’arrimer le corps.


     

    « avec ou sans

    les jours où l’on est bien

     

    où bouches et bouches

    se mangent

    gravitent autour des peaux »


     

    On s’accroche aux corps pour ne pas sombrer dans le vide, mais les corps-bouées rappellent encore qu’on ne peut échapper à ce vide. Alors,

     

     

    « on trace de petits traits

    qui tirent

    et qui dégorgent

     

    petits traits inouïs

    petits traits des absents »


     

    En fin de compte, il n’y a qu’absence, ombre et silence.


     

    « il n’y a que ça

    et personne ne dit rien »


     

    La poésie devient alors comme le seul révélateur, la seule issue possible.


     

    « on creuse une matière nouvelle

    on noircit les phalanges

    en deçà

    aucune rue ne s’élève »


     

    Cela permet une certaine forme d’acceptation.


     

    « on reste ce mirage

    qui recule sans cesse »


     

    Le vide qui nous pousse finalement dans le vide, le vide autour, le vide devant, le vide derrière.


     

    « on s’en souvient à peine

    de la brise d’hiver

     

    (…)

    les têtes qui dépassent

    à peine

     

    secouent les rideaux

    d’ombre »


     

    L’ombre et le silence pour habiller le vide… Reste tout de même comme une lueur, on croit encore à l’après.


     

    « le silence rôde

     

    on a du mal à savoir

    ce qui viendra après »


     

    Il s’agirait  de passer par l’acceptation, alors que :


     

    « l’ombre roule

    à mesure

    dans la poussière du jour

     

    il n’y a rien à sauver

    il n’y a plus de distance »


     

    Peut-être n’y a t-il simplement qu’un plein présent, avec le vide alentour.


     

    Cathy Garcia

     

    A propos de l'écrivain

    Jean-Baptiste Pedini

    Jean-Baptiste Pedini est né en 1984 à Rodez et vit et travaille actuellement en région toulousaine. A publié : Hors la ville (haïkus), Guy Boulianne éditeur 2006 et Ombres à moudre, -36° édition (collection 8pA6), 2009 ; Peut-être à minuit, -36° édition (collection 8pA6), 2010 ; La légèreté des cendres, éditions Clapàs (collection Franche Lippée) 2010.


     

     

  • POESIE POSTALE : Qué wonderful monde !

     

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    Ed. Nouveaux Délits

    Coll. les Délits Vrais - N°1 - 2011

     

     

    Textes (2002-2009)

     

    Comment va le monde ?

    Sommes-nous ?

    Parcours poético-précaire

    Vous avez dit satire ?

     

    et illustrations (couleur)

     

    de Cathy Garcia

     

     

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    Poésie postale timbrée "Nouveaux Délits"

     Un recueil de 12 pages, format A5

       Livré sous enveloppe transparente personnalisée.

     

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    Papier et enveloppe recyclés.

     

    Tirage signé, numéroté et limité à 50

     

    10 €

     

     
     

    http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com

     

     

     

  • Microbe 69 et mon "Purgatoire du quotidien"

     

    Microbe 69.jpgLe 69e numéro du Microbe est prêt.

    Au sommaire :
    Illustrations de Gabrielle Pluet
    Textes de
    Stéphane Bernard
    Georges Cathalo
    Jean-Marc Couvé
    Hélène Dassavray
    Georges Elliautou
    Pascal Feyaerts
    Georges Friedenkraft
    Pascal Mageren
    David Marsac
    Murièle Modély
    Jany Pineau
    Alain Sagault
    Pierre SolettiMinicrobe 32 Garcia.jpg
    Didier Trumeau
    Jasmine Viguier

    Les abonnés le recevront dans quelques jours.

    Les abonnés « + » recevront également le 32e mi(ni)crobe signé Cathy Garcia : PURGATOIRE DU QUOTIDIEN.

    Les autres ne recevront rien. Pour tous renseignements, contactez Eric Dejaeger :

    http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2012/01/06/microbe-69.html

     


    "Je viens de recevoir ton mini, j'ai dévoré, aimé, et tout et tout, surtout la sensibilité qui en ressort, quand on lit on sent ton cœur battre, c’est rare, surtout reste telle que tu es, même si cela ne doit pas être facile dans ce monde-là, tu fais partie de ceux qui donnent de l’espoir, d’un simple mot."

    Fabrice Marzuolo



     

  • Édito du n°41 de la revue Nouveaux Délits : 2012, la fin ?

     

    Loin de moi l’idée de détourner le calendrier maya, aztèque ou martien à des fins du monde, mais je dois dire que la fin, je l’espère oui, et de tout cœur. La fin de la bêtise crasse, de la violence, la fin du pillage généralisé, la fin de la corruption, la fin du mépris, la fin du cynisme, la fin de l’injustice, la fin de la faim ! La fin, oui, d’un monde régulé par l’avidité, l’arrogance et l’ignorance, la peur et l’agression… La liste interminable des maux, on la connait n’est-ce pas ? Mais le remède ? 2012, année médecine ? 2012, année de beauté et de bonté ? Beauté comme l’entendent les Navajos : hozho. Un mot qui signifie à la fois beauté et santé. Et non pas au zoo, j’entends déjà les petits malins… Hozho qui signifie surtout un état, un état de beauté et de bien-être. La beauté, une façon d’être, de se conduire pour que règne l’harmonie. Voilà ce que nous devons retrouver, pratiquer, enseigner et nous détourner de tout ce qui est contraire à cet état. Si j’ai un vœu à formuler donc pour cette fin de monde, c’est celui ci :

     
     Que je sois hozho, que vous soyez hozho.

      Que le monde soit hozho !

     

     

       CG

     

     

     

    dans la beauté je marche

      avec la beauté devant moi je marche

      avec la beauté derrière moi je marche

      avec la beauté au-dessous de moi je marche

      avec la beauté au-dessus de moi je marche

     

     accompli dans la beauté

      accompli dans la beauté

      accompli dans la beauté

     

    Chant navajo de la Nuit des Chants


    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2012/01/01/numero-41.html

     

     

  • Le CFPS - Au Centre de formation professionnelle et sociale - du Château de Seedorf (Suisse)

    Tous mes plus vifs remerciements et mes plus chaleureuses pensées à toute l'équipe et aux apprenties du Château de Seedorf. que je remercie pour leur accueil, pour les intenses moments que j'ai passé avec eux, pour le magnifique travail que chacun accomplit là-bas et l'esprit qui les anime. Que 2012 leur apporte tout le soutien nécessaire pour que se perpétue l’œuvre en cours, que toutes les filles qui ont la chance de passer par chez eux puissent trouver leur chemin de vie, dans la paix, la confiance et la joie et aussi dans la créativité, puissent-elles continuer à s'autoriser à écrire, à s'exprimer, à être tout simplement.

    Le site : http://www.cfps-seedorf.ch/pages.php?lang=fr

     

    Le travail que j'ai réalisé pour l’œuvre de noël, le jour de sa présentation le 23 décembre 2011 :

    "Toi mon autre" - 11 triptyques et 1 pierre

     

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  • Galsan Tschinag, auteur Mongol

    Publié sur La Cause Littéraire

     

    http://www.lacauselitteraire.fr/galsan-tschinag-2.html

     

    Ecrit par Cathy Garcia 07.12.11 dans La Une Livres, Les Livres, Asie, Roman

     

    Un auteur

    Ecrivain(s): Galsan Tschinag

     

    Galsan Tschinag, auteur Mongol

    Ce billet a pour but d’inciter à découvrir un auteur « coup de cœur ». Il s’appelle Galsan Tschinag, il est né le 26 décembre 1944 dans une famille de chamans touvas de Mongolie. Il a passé sa jeunesse dans les steppes puis est allée étudier à l’Université de Leipzig. Il est revenu dans son pays, et a commencé de publier en 1981. Sa langue d’origine, le touva, ne possède aucune tradition écrite. Il écrit donc en Allemand. Une douzaine de titres, romans, récits et études le situent aujourd’hui parmi les tout premiers écrivains étrangers de langue allemande. Il vit aujourd’hui à Oulan Bator et s’est fait l’ardent défenseur des coutumes de son peuple face aux dangers de la modernisation.

    Lire Galsan Tschinag c’est comme franchir une porte qui vous transporte non seulement au cœur des steppes, à travers un paysage physique, à la fois rude, austère  et grandiose, pas seulement dans la chaude intimité du cercle de la yourte mais aussi au plus profond du cœur de l’homme et à la frontière d’un savoir mythique entre tradition et modernité. C’est tout le devenir des cultures minoritaires dans le monde dit moderne qui est en jeu. Son écriture simple et belle trace un chemin et ouvre des voies oubliées, où résonnent des chants anciens et puissants. Et quand on commence à lire, on ne peut plus s'arrêter. Mais ce sont des livres qui n'incitent pas au bavardage, ce sont même parfois des pages de silence, alors découvrez par vous-même :

    Dojnaa (L’esprit des péninsules, Belek 2003)

    Dojnaa est la fille d’un lutteur de légende, une chasseuse hors pair, une femme humiliée par son mari qui la laisse seule avec ses enfants, une femme qui doit affronter les loups mais aussi les hommes. Un court roman dédié « à la femme nomade qui porte sur ses épaules le destin d’un monde en train de disparaître. »


    Sous la montagne blanche (Métailié 2004)

    Récit autobiographique. Après avoir suivi le « Chemin du savoir », celui d’une éducation moderne, « socialiste » à la mode soviétique des années 60 en fréquentant une école très éloigné géographiquement et culturellement de sa steppe natale, celle de ses ancêtres, où vivent les Touvas, le jeune Dshuruguwaa, qui se sent une vocation de chaman, est déchiré entre cette modernité qui prétend détruire les traditions millénaires de son peuple et qui considère sa foi dans le Père-Ciel et la Mère-terre comme arriérée et sa responsabilité à l’égard de la famille, du clan. Dans ce contexte, l’adolescent grandit, fais ses premières expériences sexuelles et vit la destinée tragique d’un grand amour.


     Cathy Garcia


     A lire également :

    - Ciel bleu, une enfance dans le Haut Altaï (Métailié)

    - Vingt jours et un (Métailié)

    - Le monde gris (Métailié)

    - La fin du chant (Philippe Picquier)

    - La caravane (L’Esprit des péninsules)