Stefan Liebermann - Parc national de Namib-Naukluft, Namibie
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
coule-moi dans tes mains de ciel de soie
la tête la première pour ne plus revenir
si ce n'est pour remonter debout à ton flanc
nouveau venu de l'amour du monde
constelle-moi de ton corps de voie lactée
Nous l’avons tous compris
nous sommes poussière
mais le sable n’est pas né ainsi
il fut rocher il fut falaise
inutile de se pulvériser avant l’heure
in Pas de côté (éditions Sauvages, mai 2022)
Je me fraie un passage entre deux falaises, c’est parfois d’une étouffantes lenteur, puis soudain les rapides et la navigation à l’instinct. Prise de risque oui, mais nulle part où débarquer, alors il faut continuer, louvoyer entre les falaises abruptes, immenses. C’est une naissance longue, compliquée, douloureuse mais qu’importe, il ne s’agit toujours que d’ici et maintenant. Je m’épouvante d’un rien, je me réjouis d’un rien, c’est un genre d’équilibre, de grand écart. La vie n’est-elle pas un grand écart ?
in Journal 2005
J'irai jusqu'au bout
jusqu'aux confins
là où le monde
rencontre sa dissolution
j'irais jouer la mélodie
de l'amour impossible
sur les cordes du vent
j'irais porter le chant
aux anges de l'orage
ils sauront eux
le retirer comme une épine
de ma gorge en flamme
in en cours
Partir. Ne laisser que nos mues quelque part griffonnées, cachées dans une fente, entre les dents d’un voleur d’âmes. Un vendeur de vent et ses hochets de feuilles.
Nous purgeons nos peines de vie et pouvons saisir dans une fraction de temps, de soleil, de silence, quelques visions et parfums fugaces de paradis.
in Le poulpe et la pulpe