Emmi Riikka
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je sors de la forêt d’amour
avec à ma peau cousue
les runes de mes avatars
le chant tatoué
de chacun de mes noms
volé au désir d’être l’autre
Rusé renard me regarde passer de loin
entre les pattes des grands pins
Rusé renard porte dans sa gueule le don secret
de mon seul vrai nom mort
in L'impossible séjour
Je m’efforçais de revoir ses cheveux flottants
estompés dans le décor,
résille d’astres
subtil réseau de la nuit dépeignée…
in Extraits d’Aveux non avenus, 1930
Briser la gangue des douleurs passées,
Ôter délicatement les peaux de tristesse,
N’en garder qu’une digne retenue,
L’espoir doux d’une possible renaissance.
Raffermir légèrement le fragile,
Irriguer intensément ce qui palpite,
Ressentir à nouveau la soif,
S’ouvrir à la vie qui frémit.
Le quotidien est un laboratoire d’alchimiste.
Quand on sait ça, il suffit de se mettre au travail pour de vrai.
in à la loupe, tout est rituel
D’ici on ne repart plus, les jambes prises, langueur ensorcelée que seul le vent sait rompre. Pour partir il faut des ailes, les ailes sont si lentes à pousser et la nuit exhibe ses étoiles, si vous saviez, il y en a tant, étranges cristaux rivés au triangle obscur du ciel.
in Chroniques du hamac
j'écouterai le bruissement d'un rêve courant les champs
je fredonnerai la chanson des labours d'hiver
sur mon chemin un oiseau sifflera l'air du festin des vergers
le soir venu j'irai saluer mon cheval au ruisseau des tendresses justes
sur lui je courrai jusqu'à l’étouffement de ma peur
je partirai loin loin loin des démangeaisons de la gueuse
j'écouterai le feu d'une caresse d'une jouissance d'une peau
la vie porte en elle les biens et les méfaits des hommes
je me réserve à la clarté de l'âme