Angela Bacon-Kidwell - Long drive tonight - 23 mars 2013
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Jlmi Série Noire IV -2005
"Depuis les années '90, la vidéo est un mode d'expression plastique au même titre que la peinture ou le sculpture.
En peinture, la brièveté du geste est rendue possible par l'emploi de l'encre. En photo, on isole aisément un instant par essence fugitif. L'image obtenue, dans sa fixité, autorise la relecture et l'approfondissement.
La vidéo permet de donner corps à cette quête par la succession rapide de séquences en apparence dissociées. Il y a là une réelle métabolisation du sujet, puis dissolution du jugement par à priori et retour à la nature brute, initiale, spontanée.
C'est cette approche qui m'ouvre une nouvelle voie de travail.
Un premier brouillon, "Ici réside un ailleurs", m'a montré les possibilités de l'outil par le panachage de séquences tournées ou détournées de films ou d'images d'actualité. Un travail plus formel' "des Mains et des Têtes" a été composé d'images fixes tirées de mon travail en peinture associé aux bronzes de Louise Bourgeois visibles aux Tuileries au niveau du Jeu de Paumes.
Dans "Autodidaxie", j'essaie d'exprimer concrètement les apports extérieurs, conscients ou non, de la culture occidentale qui ont induit mon travail en peinture ouvert sur la culture asiatique.
Images en sont le plus souvent insoutenables dans "Horrific Zapping" - dont les prémices se trouvent dans les vers libres de "Ainsi va le monde" et dans la toile "Sabra & Chatila" - je montre, jusqu'à l'absurde et la nausée, la cruauté de l'animal autoproclamé homme ...
Pour se laver les yeux, sur un argument de Man Ray, j'ai assemblé des "Traces", dessins réalisés à l'ordinateur en 2004, en un "Cinépoème".
Vidéo suivante : "Zulu Love Letter". Une lettre d'amour zoulou est un assemblage hétéroclite de petites choses de récupération, principalement des capsules de soda, organisées en un motif décoratif à "tiroirs" dans lesquels la ou le destinataire trouvera mots et preuves d'amour... Les séquences que j'ai associées parlent d'amours adultes et renferment donc des images de nus sans que cela aille au delà de ce que l'on voit communément sur nos écrans de télévision.
Approche plus fantasmatique, " Hypnagogic Fantasies ", travail sur la période, plus ou moins brève, précédant le sommeil durant laquelle le conscient et l'inconscient s'enlacent, joute lascive qui s'achève avec l'endormissement total.
Le détournement de photos assisté par ordinateur est la base de "Cinépoème 2". Comme source, des sites web. Comme outil, un logiciel courant. Restait la musique sur laquelle je n'ai pas su trancher. Cinq versions existent donc. Cinq émotions très différentes. Pour le définitif provisoire, j'ai retenu la version jazz avec le vibraphone du Modern Jazz Quartet sur un thème de JS Bach Tears from the Children. Un régal. Il existe deux versions classiques : Pergolèse, le Stabat Mater et Francis Poulenc, le Salve Regina; une version avec la voix planante de Hope Sandoval et une version musique du monde avec les percussions de Lou Harrison.
(...)
Second opus d'autodidaxie : "Autodidaxie 2", toutes les séquences ont été faites avec mon appareil photo numérique Sony DSC 3 en mode vidéo... "
Jlmi
Diana Sudyka est illustratrice et graveuse. Elle vit et travaille dans la région de Chicago. Elle a travaillé également comme maître-imprimeur. Actuellement, elle fait des illustrations pour des livres, des pochettes d'albums, des affiches sérigraphiées et des aquarelle pour son blog d'histoire naturelle "La Volière minuscule" http://thetinyaviary.blogspot.fr/ ainsi que des documents dans le cadre d'un bénévolat pour le Field Museum of Natural History de Chicago.
leurs jouissances éclatées
sur le ciel de métal
ivresses et fulgurances
avant le baiser
du rideau
la solitude
est un feu
à la langue exaspérante
Cathy Garcia
(extrait de Salines)
Source : http://mediagonal.fr/index.php?option=com_content&vie...
Né en Haïti de parents français en 1926, Gérald Bloncourt est chassé de l’île en 1948 pour ses actions politiques contre la dictature. Il atterrit à Paris où il se reconvertit très vite à la photographie.
« J'ai pris parti, je ne suis pas un marchand de photographies, je suis un franc-tireur de l'image » écrit Gérald Bloncourt. Sa photographie est intimement liée à son engagement de militant de gauche. Dans sa riche collection de près de deux cents mille clichés, l’artiste prône la reproduction de la réalité prise sur le vif et de préférence en noir et blanc. Il fait le choix de zoomer sur les misères et les inégalités sociales et d’appuyer sur le déclencheur là où ça fait mal.
Sa boulimie artistique l’a poussé vers d’autres formes d’expression qu'il qualifie de créneaux pour tenir contre les vicissitudes de la vie. Ainsi, Bloncourt s’impose également comme peintre, poète et écrivain. Il a publié une quinzaine d’ouvrage et ses œuvres sont exposées dans différents musées du monde.
En un demi-siècle de photos, Gérald Bloncourt a imprimé dans la mémoire collective le sort des immigrés vivant à la lisière des bidonvilles insalubres et les conditions de vie du monde ouvrier de l’après-guerre. Il a exercé aux côtés des plus grandes figures de la photographie comme Robert Doisneau ou Henri Cartier-Bresson.
Guy Ferolus
Gérald qui cumule les talents est aussi artiste, poète et écrivain. J'avais eu l'immense plaisir de publier un extrait de Dialogue au bout des vagues dans le numéro 29 de la revue Nouveaux Délits (juillet 2008).