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  • Leo Perutz

     

    Les signes à partir desquels vous formez les mots [...] renferment les grandes forces et les puissances qui veillent sur le cours du monde. Et sache que tout ce qui est exprimé par des mots sur terre laisse une trace dans le monde supérieur.

     

    in La Nuit sous le point de pierre

     

     

  • Alain Laboile

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    Octobre, il fait chaud, quel bonheur !

     

    Je marche tête basse pour mieux voir les formes, éclats, morceaux de calcaire. Je marche tête basse pour débusquer la beauté d’une racine, d’une branche tombée. Je marche tête basse pour ne pas écraser la fleur, l’insecte.

    Quand vient le soir, je lève la tête pour boire au couchant. Quand vient la nuit je lève la tête pour m’enivrer d’un vin d’étoiles.

     

    cg in Chroniques du hamac, 2008

     

     

     

     

  • Christian Bobin

     

    Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c'est pour toujours, des portes s'ouvrent que l'on ne soupçonnait pas, on entre et on ne reviendra plus en arrière. 
     

    in La plus que vive

     

     

  • Kazimierz Dabrowski

     " Je vous salue névrosés !

    Parce que vous êtes sensibles dans un monde insensible, n’avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes

    Parce que vous ressentez les autres comme si ils étaient vous-mêmes

    Parce que vous ressentez l’anxiété du monde et son étroitesse sans fond et sa suffisance

    Parce vous refusez de vous laver les mains de toutes les saletés du monde, parce que vous craignez d’être prisonniers des limites du monde

    Pour votre peur de l’absurdité de l’existence

    Pour votre subtilité à ne pas dire aux autres ce que vous voyez en eux

    Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu, pour votre réalisme transcendantal et votre manque de réalisme au quotidien

    Pour votre sens de l’exclusivité et votre peur de perdre vos amis proches, pour votre créativité et votre capacité à vous extasier

    Pour votre inadaptation à « ce qui est » et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être », pour toutes vos capacités inutilisées

    Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous

    Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier les autres, parce que votre pouvoir immense est toujours mis à bas par une force brutale; et pour tout ce que vous êtes capable de deviner, tout ce que vous n’exprimez pas, et tout ce qui est infini en vous

    Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies

    Soyez salués! "
     


     
     

     

  • Alix Cleo Roubaud - Si quelque chose noir

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    L'énigmatique et fascinante Alix Cléo Roubaud, née Alix Cléo Blanchette, le 23 janvier 1952 à Mexico,  d'origine canadienne, a vécu en France de 1972 jusqu'à sa mort à Paris le 28 janvier 1983. Elle a produit le temps d'une vie aussi brève que fulgurante, une œuvre extraordinairement riche entre littérature, photographie & quête de sens.  Complice et épouse du poète Jacques Roubaud, Jean Eustache lui consacra un court-métrage.

     

     

     

  • Katia Chausheva

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    Je ne veux plus être seule ! Je ne veux plus fréquenter des façades !

    Je ne peux plus faire semblant de remonter la pente. Tout en moi a dégringolé au plus noir.

    Bien sûr « je sais bien que » et « je sais aussi que » mais l’intellect est impuissant face au raz de marée qui me submerge. Je suis en manque, quel qu’en soit l’objet, je suis toujours manipulée par le manque !

    Je ne m’aime pas, je ne me sens pas aimée et je me cache. Fuite dans l’impasse.

     

    cg in Journal 1999