Daniel Biga
La beauté perdue
Je mangerai la terre et les racines j'avancerai sur le ventre lombric humain
j'ai une telle faim des éléments du Simple
la vie du siècle m'écrase
la ville moderne me déchire
aujourd'hui partout où je vais c'est dans la beauté perdue
j'ai vu disparaître les rivières leurs sources et des fleuves même
rivages quais parcs profonds et tant de jardins subtils
allées promenades hameaux villages quartiers entiers
j'ai vu se bétonner des plaines des collines rasées
les voitures s'y garent sur l'Ombre animale des chevaux disparus
la brutalité des hommes est énorme !
pourtant
parfois
la tendresse d'un homme seul m'éblouit encore
in Station du chemin