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Amina Saïd


chaque jour tu approchais de mon silence

pour y mêler le tien

 

je me voyais poser la main sur une ombre

moi-même j’étais une ombre

sans paupières

 

nous étions notre propre désert

pierre au vif des sables

et source dans l’amour du monde

 

nous étions l’oiseau blanc

qui porte le nuage entre ses ailes

nous étions le vol et l’oiseau

fendant le ciel du regard

quand s’abolit la distance

et que renaît le feu

 

soleil à son lever

chaque jour tu rattrapais la lune

qui fuyait

 

nous étions la lune et le soleil

et la couleur qui soutient le ciel

et son commencement

 

nous étions lumière et ténèbres

nous étions la roue

qui assemble le jour et la nuit

 

nous étions l’homme la femme

et l’enfant que je voyais en toi

 

chaque jour tu approchais de mon silence

pour y mêler le tien

 

nous étions la totalité

des voyelles et des consonnes

que scellaient nos bouches de chair

 

nous étions le feu vif et la cendre

et nos propres décombres

 

nous étions tout ce qui n’eut pas lieu

et qui dure

 

 

in « soleil à son lever », La douleur des seuils

 

 

 

 

 

 

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