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Atelier Collage & écriture du 7 juin 2023 à Limogne-en-Quercy

 

 

collage Evelyne.jpg

É.

 

 

Décor_harmonieux_cristal_verdure_pleurs

 

 

 

*

Au milieu de la verdure, se trouve une case en bois, très simple. A l’intérieur on découvre un décor tissé, douillet, confortable et harmonieux. Mais, malgré tout, l’unique occupant se sent si seul, qu’il se contorsionne et verse des pleurs de cristal…

C.

 

 

*

Plaisir des yeux, plaisir des couleurs, dans ce décor harmonieux. Tout y est bien rangé, canapé, coussins, les plantes et verdures côtoient le cristal et laissent un sentiment d’image glacée trop parfaite. Pourquoi ces jolies choses me laissent un goût amer, je ne sais pas ! Et mes yeux lentement se mouillent de pleurs.

J.

 

 

*

C’est l’heure de la coupure, l’heure de plonger dans la détente dans ce décor si harmonieux. Musique douce comme des clochettes de cristal, thé aux arômes d’Orient, fraîcheur de la verdure d’un jardin intérieur, tout est propice à lâcher-prise, oublier les soucis, ça sent l’herbe coupée, l’orange et la cannelle, une touche de ylang-ylang. Allongée sur des coussins éparpillés sur des tapis épais, elle peut laisser couler ses pleurs.

Ca.

 

 

*

Mes larmes de cristal tombent sur ce décor trop harmonieux.
S’enfermer dans la cage aux couleurs ?
S’oublier sur les coussins trop moelleux ?
Se sauver par la petite fenêtre de verdure ?
Mais…
Mon sourire féroce, qu’en ferai-je ?
Des pleurs ...ou...des cris ?

É.

 

 

 

 

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C.

 

 

Joie_mélancolique_palais_original_abîme

 

 

 

*

Le palais frémit de joie, sous les arches, la fontaine rafraichit les enfants. Tout ce monde caquette, les rires fusent, les animaux courent le long des couloirs qui s’enroulent de porte en porte. les fleurs s’épanouissent entre le soleil et l’ombre. Il n’y a que le Pierrot blanc, là-bas, seul, cet original qui s’ennuie et admire l’abîme, parce que ce monde n’est pas son monde. 

J.

 

 

*

Seul, à l’extérieur, mélancolique.
 «  Ce palais m’attire et me repousse, un abîme où tomber, et mourir ou vivre  ?
 Que de portes à franchir, quel labyrinthe à traverser avant d’accéder aux autres !
Mon cœur se fragmente, ma bouche est muette, seule ma main peut-être oserait.
Quelle joie si je réussissais...».

É.

 

 

*

Pierrot, penseur mélancolique, songe à sa vie d’artiste. On l’a souvent qualifié d’original ! Enfant on lui disait qu’il était toujours dans la lune. Aujourd’hui, il regarde sa vie comme s’il visitait un immense palais où chaque pièce serait un abîme. Abîme de joie ou de chagrin. Il cherche en vain où se cache le jardin promis, le jardin où il pourrait enfin enterrer sa mélancolie. Où se trouve-t-il ce grand jardin empli de femmes et d’enfants, de fontaines et d’oiseaux ? Et Pierrot rêve, les yeux au plafond, c’est un jardin de lune, assurément, son jardin intérieur est sur la lune !

Ca.

 

 

*

Le regard amusé ou surpris, voire mélancolique, le visiteur du palais est interloqué par la mise en abîme des arches et des portes, qui ouvrent sur un monde féerique et original, mettant le cœur en joie.

C.

 

 

 

 

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N.

 

Douceur_maritime_noyade_atmosphère_laborieux

 

 

 

*

Au cœur de l’atmosphère maritime et ensoleillée, pleine de douceur, le bac semble sombrer… Entrainera-t-il les passagers vers la noyade ?
Non, dit le poisson rouge, la traversée sera laborieuse, mais de l’autre côté du rivage, un havre de paix fleuri vous attend…

C.

 

 

*

J’habite près du port, de ma fenêtre, j’observe ce monde maritime, mouillé et fluide de bateaux, passerelles. Atmosphère de douceur, pourtant laborieuse pour beaucoup. Si vous vous penchez un peu le long du quai, on peut voir les poissons dans l’eau qui se promènent. Les quelques badauds d’un pas pressé ne s’arrêtent pas. Ici, il peut y avoir des moments tristes et malheureux mais les noyades sont rarissimes.

J.

 

 

*

Une atmosphère maritime dans ce port laborieux.
Oui, mais pas que.
Je vois cet homme, il est venu de loin. Il est encore en marche. Lui, il ressent avant tout la douceur de ce pays de Cocagne. Il a échappé à la noyade. Il arrive. Oh, faites qu’il trouve ce qu’il est venu chercher .
Ce poisson triste, ne le regarde pas, lui il est revenu de tout. J’espère qu’il se trompe.

É.

 

 

*

Ne vous laissez pas endormir par cette douceur faussement maritime, il n’est pas question de vacances ici mais de quais où l’on besogne. L’atmosphère est au laborieux. Après avoir échappé à la noyade, les nouveaux arrivants se retrouvent comme des poissons coincés à l’envers du décor, leurs souvenirs comme des bouquets de fleurs coupées qui ne vont pas tarder à faner. Les fleuves qui les conduisent vers des villes inconnues, leur paraissent de grands serpents prêts à les avaler.

Ca.

 

 

 

 

Collage juin 2023.jpeg

J.

 

 

Original_déroulement_torturé_mer_femme

 

 

 

*

Une femme originale mais torturée, rêve au déroulement de sa vie, sur une mer agitée, portant un regard ébahi sur les vagues…

Mais quand les ventes auront-elles lieu ???

C.

 

 

*

La femme est une mer, dit le poète mais la femme objet est amère et dans le déroulement torturé de sa vie, son corps est bien trop souvent bradé aux enchères : chair à vendre, chair à mater, chair à prendre, chair à user jusqu’à ce que mort s’ensuive. Rien de bien original… 

Ca.

 

 

*

Mes larmes de cristal tombent sur ce décor trop harmonieux.
S’enfermer dans la cage aux couleurs ?
S’oublier sur les coussins trop moelleux ?
Se sauver par la petite fenêtre de verdure ?
Mais…
Mon sourire féroce, qu’en ferai-je ?
Des pleurs ...ou...des cris ?

É.

 

 

*

Le monde ne tourne pas rond… Depuis le début des temps, les femmes sont à vendre… Ce n’est pas original ! 
C’est dans le bon déroulement des choses, de la décadence, torturées, bafouées, elles survivront car dans cette mer d’abîme infâme, elles sont la seule survie du genre. 

J.

 



 

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Ca.

 

 

Femme_glaise_élaboré_origine_respiration

 

 

 

*

Dans la grotte au sol de glaise, là depuis les origines, l’Ourse, femme en puissance, attend les visiteurs… anges, robots, femmes, dans un cycle perpétuel comme une respiration, élaborée…

C.

 

 

*

Terre de feu, glaise qui modèle nos corps et nos vies. Ou se trouve l’origine, le commencement ? Dans les croyances ? Dans les cieux ? Sous la lueur des vitraux ? Le début des temps a toujours été élaboré par les Femmes maitresses de notre devenir, dans la respiration du souffle de la Création. 

J.

 

 

*

À l’origine, un grand tourbillon de glaise. Et la femme fut, traversa les temps. Mais qu’avez-vous fait d’elle ? Je ne perçois même plus sa respiration. Élaborée , Vous dites ? Robotisée conviendrait mieux! Heureusement, j’aperçois d’autres tourbillons qui arrivent ...

É.

 

 

*

L’origine et la fin des temps se rejoignent comme une respiration cyclique et toujours du creuset de la création, la femme émerge en premier. Femme de glaise avec laquelle sera élaboré l’ours, l’ange et l’homme, même matière, même poussière d’étoiles tandis que remontent à la surface de géantes bulles de méthane.

Ca.

 

 

Merci à toutes les participantes !

 

 

 

 

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