Nan Shan
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Mais dans ce monde de poussière, où tout échappe et va vers sa fin, qui échapperait à l’impermanence ?
La fuite, en vérité, est inutile !
In Recueil de la colline du sud
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Mais dans ce monde de poussière, où tout échappe et va vers sa fin, qui échapperait à l’impermanence ?
La fuite, en vérité, est inutile !
In Recueil de la colline du sud
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dans le boudoir
sifflement de félidés
l’oiselle la bouche ouverte
cherche l’air veut hurler
mais le sang dégorge en gros bouillons
dans cet étrange boudoir
où le temps s’est vicié
l’oiselle
près du sofa
satin rouge
dame en noir
la longue lame
aux mains gantées
tranche le blanc gosier
l’oiselle cherche l’air
veut hurler
mais du sang en silence
ne fait que cracher
carmin à flot main veloutée
de la dame en noir
qui sans trembler
tranche la jugulaire
à perpétuité
cg 2002
in D'ombres
Photographe anglais né à Londres en 1965.
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Qu'est notre imagination, comparée à celle d'un enfant qui veut faire un chemin de fer avec des asperges ?
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Little cloud - Summer 2002
Seagull - Winter 1997
Leaf - Autumn 2002
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Celui qui cherche la vérité d’un autre, aussi authentique soit-elle, s’aliène lui-même. Le voilà singeant des statues.
in Recueil du Tao, Livre de la Voie
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Offerte ! Offerte à des mains passantes, des mains pressantes, salissantes peut être, à des bouches avides, des membres esseulés, contractés de désir. Enduite de sucs et de salive. Terre sans frontière pour laboureurs clandestins et leurs semences de sybarites.
cg in Comme tu me rêves, 2001
(à paraître dans Assortiments de crudités,
Ed. Cactus Inébranlable, le 6 décembre 2013)
Tall tree - Winter 1997
Boy on beach - Sky, Autumn 1999
Road - East England - Autumn 1997
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Commencer à regarder avec ses propres yeux, voilà la difficulté.
in Recueil du Tao, Livre de la Voie
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Je suis entrée en poésie comme on entre en religion. Je ne suis pas une poétesse, je suis témoin de poésie. Je la vois, je la sens, je la vis, j’en témoigne et demeure tranquille, absorbée dans la contemplation des poules.
Circule ruisseau d’invisible beauté, irrigue de ta présence intense, laisse venir l’indéfinissable, ce qui brûle la langue. Déchirure, lucarne. La part vive, une fulgurance d’éternité. Vent, chemin, sable. Parfum entêtant des plantes sorcières.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poules
(Ed. Nouveaux Délits , coll. Les Délits Vrais, n°2 - 2012)