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Muriel Gosselin - La Fée des Fleurs
Muriel Gosselin, artiste céramiste, installée dans les Cévennes.
http://muriel-gosselin-joie-energie-couleurs.over-blog.fr/
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Henri Horenstein
Photographe américain
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Herbert List
Baltic Sea, 1933
Bomarzo. Parc du Palazzo Orsini. Italie, 1952
Santorini, 1937
Antikythera
Né à Hambourg en 1903, Herbert List étudie au lycée de la ville de 1912 à 1920, année pendant laquelle il obtient son Abitur. Il étudie de 1921 à 1923 l'histoire de la littérature à l'université d'Heidelberg, avant de retourner, en 1924, à Hambourg. Il est alors apprenti dans l'entreprise paternelle d'importation de café List & Heineken. Entre 1925 et 1928, il entreprend en tant que représentant commercial des voyages d'affaire au Brésil, au Guatemala, au Costa Rica ou encore au Salvador. De retour en Allemagne en 1929, il devient fondé de pouvoir et associé de l'entreprise paternelle. Stimulé par Andreas Feininger et influencé par des artistes tels que René Magritte, Man Ray ou encore Giorgio de Chirico, c'est en 1930 qu'il commence véritablement à s'intéresser à la photographie. Il quitte son poste dans l'entreprise de son père en 1935, puis émigre à Paris. Il ira ensuite s'installer en 1936 à Londres. C'est en 1937 dans cette même ville qu'il fait ses premières expériences dans un studio, et commence à vendre ses photos pour des magazines comme Vogue, Harper's Bazaar ou Life. Il fait alors la connaissance du photographe George Hoyningen-Huene, avec lequel il entreprend un voyage en Italie puis en Grèce, où il réalise certaines de ses photographies les plus célèbres, qu'il réunira ensuite dans son livre Licht über Hellas (Lumière sur la Grèce).Fasciné par la Grèce Antique, il réalise dans l'entre-deux guerres des clichés de ruines mythiques en y mêlant souvent les corps de jeunes gens qu'ils rend aussi beaux que des statues. Il inscrit ainsi ses "visions" dans une intemporalité qui va caractériser toute son œuvre. Une relation amoureuse naît alors entre les deux hommes et List commence à travailler sur le thème de l'homoérotisme. Il est mobilisé dans la wehrmacht en 1941 et est envoyé en Norvège. En 1945, une fois l'Allemagne nazie vaincue, List retourne s'installer à sa ville natale, Munich. En 1948, il devient rédacteur artistique de la revue Heute (Aujourd'hui), éditée par les Alliés. Dans les années suivantes et jusqu'en 1962, il voyage énormément, allant en Grèce, en Espagne, en Italie, en France, au Mexique et aux Caraïbes. C'est également pendant cette période qu'il est le plus prolifique, publiant régulièrement dans des revues comme Heute, Epoca, Look, Harper's Bazaar, Flair, Picture Post et Life. Fasciné par la peinture surréaliste, il établit souvent des liens entre deux sujets en apparence totalement différents ou déconnectés de la réalité, afin, selon lui, de « saisir dans l'image le côté magique du phénomène ». Il met alors au point la "Fotografia metafisica", des visions métaphysiques, véritables métaphores surréalistes, où la réalité, l'illusion et le fantasme sont étroitement mêlés, concentre le travail de jeunesse d'Herbert List. Une époque qui l'a beaucoup rapproché de Giorgio de Chirico, de Dali et de Magritte, où il a pu explorer les techniques de détournements de l'image : surimpressions, reflets, flous, mises en scène, photomontages. Dans la série "les Fils du soleil",ces jeunes hommes, amis ou rencontres fortuites saisis sur les plage de la Baltique et de la Méditerranée, qui font écho aux icônes de la Grèce Antique. Les corps sont beaux, jeunes, plein de vie, mais sans faire l'objet d'aucune glorification. Cette série ne sera publiée qu'après la mort d'Herbert List et fait partie du travail qui, avec ses critiques virulentes du nazisme et ses amitiés homosexuelles, l'a poussé à fuir l'Allemagne en 1936. Les Portraits sont de véritables rencontres avec l'ensemble de l'intelligentsia européenne de l'après-guerre, et surtout des amitiés nouées avec les plus grands artistes : Picasso, Braque, Cocteau, Morandi, Colette, Stravinsky, Gide, Pasolini... Sur le portrait, List a écrit en 1943: "Pour qu'un portrait soit convaincant, il faut que le photographe soit en empathie avec la personnalité de son sujet. Il ne lui est guère possible de créer une image vraiment ressemblante d'un être auquel rien ne le lie".
(source : wikipédia et Chrystel Jubien, dossier de presse pour une exposition Herbert List au Patrimoine Photographique, Hôtel de Sully, Paris.) -
Henri Horenstein
Je jouirai à ton port, ma belle pieuvre,
enlacé par tes bras multiples, au flux et reflux de nos baisers dissolus...
cg in Le Port de Cythère
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Herbert List - Octopus, Corfu, 1938
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Henry-Horenstein
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How Hwee Young - Chamanes mongols
Photographe née à Singapour en 1978.
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Corine Sombrun - La transe chamanique, capacité du cerveau ?
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Henri Horenstein
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Eric Lafforgue
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Henri Horenstein
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Charles E. Nevols
Photographe américain
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Miss Tic - Série Go Homme : Jouissons
L’AMOUR
la lune belle pavane
ses courbes rousses
à faire bander
l’arc du soleil
dans toute son intensité
le vent haleine chaude
de douce bête
échevelle
la crinière du ciel
ce parfum
unique
de galops
sauvages
danse vertige
des oiseaux
la musique
est née tzigane
jetée au feu
donne vie
donne souffle
l’amour n’est pas l’amour
l’amour c’est l’amour
mais ouvrez
ouvrez !
ouvrez lâchez
désenchaînez
les pantins !
ouvrez la cage
du sang qui cogne
laissez jaillir
la fontaine de vivre
donnez à boire
à tous ces assoiffés
qu’on les fasse
danser enfin !
l’amour
l’amour !
l’amour est perdu d’avance
laissons-le divaguer
qu’il profite de la mer
moite et douce
l’amour
dessus dessous
au-delà
qu’il soit roi
des oisillons frileux lancés au soleil
des rêves poussière à se frotter les yeux
à s’amouracher
de vers lumineux
(l’amour…
épargnons-lui
le sinistre sérieux
de nos serments théâtraux
la camisole du manque
nos angoisses toxiques)
aimer oui !
trop mais sans limite
oublier d’être beau intelligent parfait
pour se déguiser de chenilles
et faire peur aux orfraies
se vêtir de lune de terre de vent
faire l’amour comme les herbes
frotter la peau
tendre les fesses
ululer jouissance
éclater
de rire
al dente
le geste
toujours neuf
Cg in Salines, 2008
(Eskhatiaï, ed de l'Atlantique 2010)
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Morris Graves
Bird, Snake & Moon, 1940
Time of Change, 1943
Sanderlings, 1943
Peintre américain (1910-2001). En 1928, au cours d'un séjour au Japon il découvre le bouddhisme zen et les arts de l'Extrême-Orient, notamment la calligraphie. Son mysticisme se développe sous l'influence du peintre Mark Tobey (1890-1976) très attiré lui aussi, comme beaucoup d'artistes américains de la côte ouest, par les cultures orientales. Tobey qui avait fait, en 1934, un séjour d'un mois dans un monastère zen de Kyōto pour approfondir sa connaissance de la calligraphie devient son maître à penser. Morris Graves a recours à « l'écriture blanche » (white writing) toute de linéarité que Tobey avait imposée. Mais Graves reste un artiste figuratif ; attaché à la nature, il peint, non sans un certain humour, des oiseaux – son thème de prédilection – perdus dans de grands paysages vides (Oiseau peu connu appartenant à l'œil intérieur, 1941, Museum of Modern Art, New York). Cet art de retenue et de méditation explique peut-être le relatif silence qui a entouré l'œuvre de Morris Graves à partir des années 1950.