Escutiforme - Culture précolombienne Santa María - 900 à 1480 ap. JC
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Une clé circule de main en main, des mains qui ne savent qu’en faire, des mains voraces et froides. Reste t-il encore, après tout ce temps, des morceaux à dépecer ? Combien de philosophies à tenter encore pour coudre un sens au revers du monde ? Un monde carnassier qui exige de la chair, de la consistance à mastiquer. Un monde secoué de convulsions, un déjà vieux monde à l’agonie, noyé dans sa propre merde… Un ratage spirituel monumental, une verrue sur la joue du temps.
Ordre, chaos et la candeur des ailes. Manquent les flûtes qui réveillent les os. Langue des sables. Ailleurs colorés. Humains qui détiennent encore la connaissance de l’aube. Le chant du vent, les pistes subtiles où chaque geste est empreint de sens et de beauté.
cg in Qué wonderful monde
Nouveaux Délits, Coll. Les Délits vrais, n°1 - 2012
in Qué wonderful monde
(Nouveaux délits 2012 - coll. Les Délits Vrais n°1)
Partir pour déchiffrer l'espace et les traces sur la draille, retrouver l'accent et les goûts rudes, les heures sans concession et certains soirs de défaite...
in Le grand chemin de Compostelle
Je ne suis nulle part. A cheval entre deux mondes qui ne sont pas plus miens l’un que l’autre.
Enragée ! Je suis enragée de l’intérieur, dérangée probablement aussi. Je me déçois, je m’isole dans un univers créé de toutes pièces par moi et pour moi. Trop sérieuse certainement aussi, à moins que ce ne soit qu’une question d’orgueil. Je cherche un quotidien à la hauteur de ma folie. Je cherche désespérément une libération que je ne sais même pas nommer. Se libérer de soi avant tout, de ce pâle reflet qui se plie aux convenances.
cg in Journal 1999
Photographe russe.
Je clignai des yeux dans l'air étincelant
comme si les rayons du soleil étaient salés
in Une trop bruyante solitude
Elle a lampé à la bouteille un oubli aux couleurs de lune morte
in Barrio Flores
Tout l'argent qu'on dépense dans l'espace,
il est vraiment jeté par les fenêtres...
in L'intégrale des brèves de comptoir 1992-1993
Des larmes se déchirent sur l'archet d'un violon discordant mais voici que du brouillard, montent des accords de fête. Vieux trombone et percussions tanguent sur les pas d'un accordéon. Cortège fragile, si vite dissipé par les accords graves et lourds du piano. Des lumières flottent dans le néant, c'est la noria des atomes. Des créatures de boue et de nuit se redressent, dégoulinantes. Lentement les unes après les autres, elles se lèvent et commencent à marcher.
L’aube originelle se fraye un chemin au travers des ténèbres contractées, elle en émerge enfin, écorchée, écarlate. La pluie se mêle à la lumière. Noces sanguines pour baigner la nouvelle-née. Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour ! Une guitare romantique glisse des lueurs de bonheur dans les regards tout juste éclos. Les doigts se frôlent en tremblant, tout à la joie de l'éveil. Les hanches se balancent au rythme d'une houle langoureuse qui monte à la gorge pour jaillir, champagne, en rires empourprés. Instant magique, unions des cœurs sous les eaux caressantes d'une seule et même chanson, celle du temps qui nous reste à vivre, berçant nos tendres illusions et portant sur nos lèvres l’étrange sourire de ces enfants, qui disparaissent avant même d'avoir vécu. Le vertige des années qui glissent sur une partition ponctuée de silences. Le vieux musicien sait que sa musique tient à un fil. Au fil ténu d'une respiration, le premier chant du monde, mais les vieux musiciens au fond des bars sont fatigués. Leur regard fiévreux brille. Au fond des verres gisent des larmes d'alcool. Tout se trouble. Il est tard et la musique s'estompe.
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