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  • James Nachtwey

    Parce que la violence et l'horreur semblent sans fin.... il ne peut y avoir de MEILLEURS VOEUX que la paix et la justice pour toutes et tous !

     

     

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    Enfant soldat, Congo 2008

     

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    Congo - 2007

     

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    Tchétchénie, Grozny - 1996

     

    james nachtwey Hutu qui n'a pas supporté le génocide emprisonné et mutilé, Rwanda, 1994.jpg

    Un homme hutu qui refusant de prendre part au génocide génocide avait été emprisonné dans le camp de concentration, affamé et mutilé à coups de machettes. Il a réussi à survivre après avoir été libéré et placé sous la garde de la Croix-Rouge - Rwanda, 1994.

     

     

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    Bosnie, 1993

     

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    Soudan, 1993

     

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    Victimes de l'agent orange - Vietnam

     

     

    http://www.jamesnachtwey.com/


    « J’ai été un témoin, et ces images sont mon témoignage. Les événements que j’ai enregistrés ne doivent pas être oubliés et ne doivent pas être répétés ».


    James Nachtwey est né en 1948, à Syracuse, dans l’état de New-York. Il étudie l’Histoire de l’Art et les Sciences Politiques dans une prestigieuse université américaine. Puis, influencé par certaines images de la guerre du Vietnam et par le mouvement des droits civiques américains, il décide de faire carrière dans la photographie. Il sera d’abord assistant d’un rédacteur d’actualités chez NBC puis photographe local au Nouveau-Mexique. En 1980, il retourne à New-York pour devenir photographe indépendant. Il a en même temps travaillé pour l’agence Black Star, de 1980 à 1985, époque où il assistera à la guerre civile en Irlande du Nord. Ce reportage fut un tremplin pour sa carrière: « en 1981 je suis allé en Irlande du Nord, 10 prisonniers de l’IRA étaient en train de faire une grève de la faim jusqu’au bout pour protester contre les conditions de détention. La réaction dans la rue était une confrontation violente. J’ai vu que les fronts des guerres contemporaines n’avaient pas lieu sur des champs de bataille isolés, mais précisément là où les gens vivaient ». Depuis cet instant, il se consacre à des guerres, des conflits ainsi qu’à de graves problèmes sociaux. Le photographe réalise un véritable tour du monde de « l’Enfer » dans le but de documenter toutes les situations difficiles dans de nombreux pays comme la Thaïlande, la Cisjordanie, le Kosovo, le Rwanda, la Bosnie, ou encore l’Afghanistan. De 1986 à 2001, il est membre de la célèbre agence Magnum fondée par Robert Capa et Henri Cartier Bresson, qu’il quitte pour créer l’Agence VII, qu'il quitte également en août 2011.

  • Duong Quoc Dinh et Toi mon autre

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    TOI MON AUTRE

     

    *

    Toi mon autre

    Ma sœur mon frère

    Mon étranger

     

    *

     

    Si semblable

    Si différent(e)

    Toi

    Adoré(e)

    Maudit (e)

    Cherché(e)

    Nié(e)

    Toi

    L’espéré(e)

     

    *

     

    Sans un passage

    Entre toi et moi

    Je ne peux vivre

     

    *

     

    Sans toi l’autre

    Je ne peux exister

    Sans vous autres

     

    *

     

    Vous autres

    Qui me sortez de gré ou de force

    De ma solitude de mon ignorance

    De mon clan ma tribu mes préjugés

    Ma présumée identité

     

    *

     

    Je ne peux vivre

    Sans vos mains vos sourires vos musiques

    Chaque objet que je touche

    Porte votre empreinte

    Vous autres, les autres

     

    *

     

    Contre vous souvent je me cogne

    Et dans vos filets se prennent

    Tous mes espoirs

    Mes manques

    Mes craintes

     

    *

    Mais sans vous comment saurais-je

    L’amour le rire l’entraide

    Un peu de cette précieuse chaleur humaine ?

     

    *

     

    De chacune de nos rencontres

    J’apprends

     

    Et avec toi

    Et avec elle

    Et avec lui

    Avec elle

    Avec lui

    Avec eux

     

    *

    Diamant aux mille facettes

    Lotus aux mille pétales

    Trésor de nos différences

     

    Nous devenons

    Nous

     

    *

    Nos sourires

    Nos mains

    Autour d’un verre

    D’un moment

    Un silence

    Un rêve

    Une vie

    Partagés

     

    *

    Nous toi moi eux

    Autres et si pareils pourtant

     

    Même chair

    Même sang

    Même cœur battant

    Sur cette unique terre

     

    Ensemble

     

     

    cg, 2008

  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 47

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     Janv. Fév. Mars 2014

     

     

     

    « Dernier noël capitaliste » lançait le journal Hara Kiri en décembre 1972… Visionnaire, non ? Mais ils n’avaient pas prévu entre autre le retour des tablettes (depuis le bon vieux temps de l’argile) et des téléphones plus intelligents que leurs utilisateurs… Flonflons, cotillons, soyons mignons, la même rengaine encore et toujours, joyeux naufrage et bonne bourre 2014 !?

     

     Oh bien-sûr, ça n’empêche pas les vrais sentiments, les vœux vraiment les plus sincères, ça n‘empêchera pas non plus les gens de mourir de froid dans la rue, noyés en Méditerranée, bombardés par ci, découpés par là, balayés par les statistiques, ça n’empêchera pas les trafics en tout genre, d’influences ou d’organes, mais on se plie bon gré, malgré, à la tradition, à l’habitude, au désir aussi, toujours un peu suspect, de capter un peu de joie précieuse entre deux factures.

     

    Et puis on peut aussi lire ce numéro. Il est sans flonflons, sans trompettes, il est même un peu triste, un peu noir, un peu trash… Et pourquoi pas ? S’exprimer c’est aussi ne pas laisser dans l’ombre ce qui pourrait déranger, c’est affronter le malaise, ouvertement, ça peut même en devenir libérateur. Être libre de flonflons et de trompettes, prêt à accueillir chaque instant qui passe, avant ou après minuit, sans vouloir changer hier, sans craindre de ne pouvoir changer demain, mais simplement être ici et maintenant, heureux ou malheureux, amer ou amoureux, en pleine forme ou sur les genoux, pessimiste ou optimiste, lâche ou courageux, gagnant ou perdant, qu’importe ! Juste être là, laisser les sourires se poser sur nos lèvres s’ils le veulent et repartir quand ils auront envie d’aller fleurir d’autres bouches, laisser nos mains s’ouvrir et se fermer comme des battements d’ailes, en attendant le printemps qui revient toujours, même si tout se détraque, même si les coutures craquent et patatrac !

     

    Se dire que plus on prend de claques, plus le sang circule…  et la vie va !

     

    C.G.

     

     

      Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes,

     c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.

    Nelson Mandela

     (18 juillet 1918- 5 décembre 2013)



    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/




     


  • Cathy Garcia - Couchant

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    Soleil couchant vient illuminer le mur devant moi. La carte "libertad !" avec le profil du Che, la colombe fleurie de la liberté de Lionel, l’oiseau bleu de papier offert et fabriqué à l’école par ma fille, son portrait encadré du même papier, avec un cœur et deux tulipes en cœur aussi, et puis ses peintures qui témoignent de l’amour à maman. Et puis, l’aquarelle achetée à Bangkok dans une autre vie, et l’arbre aux rosiers qui me plaît par la beauté de son tronc, mais surtout de ses racines et puis un autre arbre encore, et la tête de Bouddha sculpté dans ses racines, joie et sérénité intérieure. Une carte postale de Thaïlande. Il y a aussi cette photo d’une œuvre éphémère de Goldsworthy : fleurs et bambous sur l’eau, page arrachée, je l’avoue, dans la revue de poésie Ici et là. Et puis ce jeune chaman kogi et la Sierra Madre au loin à l’horizon embrumé. Ma fille encore, photos de classe de maternelle, beau sourire, délicate, la tête penchée sur le côté devant de gros légos colorés et juste à côté, une enveloppe de physalis, ouverte comme une fleur à quatre pétales, offerte par ma belle enfant. L’émotion me fait pencher mon verre, gouttes de rouge de Touraine et ratafia sur cuisse et pouce droits. Toujours risqué de boire au bureau.

    Météo en bas à la radio, couinements d’imprimante sur ma gauche, crachant des pages et des pages de nouveaux délits. Le soleil dans mon dos vient de s’éteindre, seuls le Che et la colombe demeurent illuminés.


    cg in A la loupe



  • Cathy Garcia - Bloody winter

    bloody winter.JPG

     

    La mésange me fait promettre de mettre de la graisse et des graines sur la terrasse cet hiver. Mes poils aux mollets se dressent comme une forêt albinos. C’est vrai que j’ai toujours eu le duvet blond. Par moments, un gland s’élance, tente sa chance et un avion troue la quiétude en rappelant que les cieux ne sont pas si purs. Envie d’appeler le chat encore, mais c’est inutile, alors ne plus y penser, s’en remettre à ce qui est et jouir encore de la chaude lumière. Relever la jupe, si le chat a disparu, la chatte elle, est bel et bien là, et elle aime sentir la caresse solaire sur sa toison douce.

     

    cg in A la loupe