Driss Ouadoul
ces poètes viennent de nulle part
et cheminent vers la contrée la plus reculée
du fief de l’oubli
ils sont nés pour mourir égarés
sur les chemins d’Eden ou de Zanzibar
in Territoires de l’absence
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ces poètes viennent de nulle part
et cheminent vers la contrée la plus reculée
du fief de l’oubli
ils sont nés pour mourir égarés
sur les chemins d’Eden ou de Zanzibar
in Territoires de l’absence
Ouvre l'œil et regarde, tu verras ton visage dans tous les visages. Tends l'oreille et écoute, tu entendras ta propre voix dans toutes les voix.
in Le sable et l'écume
Regarder par la fenêtre
Mes chaussures se remplir d’eau
Une journée réussie
Sur moi, passent les vagues de tristesse et les sourires, le calme et les frissons de l’anxiété, elles passent et il m’arrive de pouvoir les contempler d’une façon sereine.
cg in Journal 1998
un continent inexploré dérive
a l’extrême orient de leurs rêves
où séjournent
alchimistes faiseurs de pluie,
femmes tisserandes de mirages
http://valeriehadida-gallery.com/
Crise
Attendre en silence
que le temps se penche
dans une pièce vide,
dépose une ride.
Doucement sur mon front,
trace un sillon
de ses doigts lisses
où sagesse s’immisce.
Nue sur une chaise,
que l'esprit se taise,
les mains ouvertes,
en éveil.
Ceinte de murs blancs,
je vide l’écran.
Libérée de l’image,
je balaie le passage
et j'attend.
J'attendrai
infiniment
l'éternité.
Malgré la vie, ses ravages,
malgré la nuit prise de rage,
j'attendrais immobile
que le flux cesse,
pour atteindre mon île.
Une île tendre,
douce peau,
souffle chaud,
vent dans les voiles
d'une lointaine étoile.
cg in Les années chiennes
(textes de jeunesse publiés en 2007)
De la fleur à l’arbre tout cherche à croître, chacun à son rythme, croissance, jouissance. Apprendre à goûter sans l’immédiate torsion du désir qui creuse son trou, son manque.
Transmutation, âge de plomb, la leçon que nous palpitent tous les papillons de nuit. Accepter l‘impermanence, la pépite si précieuse du présent. Sentir le fourmillement des racines, la plante des pieds.
Longuement s’étirer vers le ciel.
cg in Chroniques du hamac, 2008