Andi Arnovitz - Coat of the chained woman - 2010
digital scans of antique ketubot and thread
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digital scans of antique ketubot and thread
Ah ! Nuit plus que nuit,
Parfum de gouffre
Et souffle bas d’un spectre.
Et l’égaré,
Au creux de l’insomnie,
Supplie en vain le coq
De convoquer le jour.
in Eternité de la rose
Utagawa Kuniyoshi (1797-1861) est l'un des derniers grands maîtres japonais de l'estampe sur bois.
Au marais de mes désirs, les nénuphars se sont fanés.
Du regard je parcours les plaines existentielles,
à la recherche d’oasis non-artificielles et de cristaux enfouis.
cg in De la vie et de l'amour, 1989
La caresse des fumées
La rosée des broussailles
Et le poivre des dentelles
cg in Aujourd'hui est habitable
Dérobée au Musée Improbable
J’ai pouvoir de vie et de mort
Tant de fois j’ai enfanté les ténèbres
Huilé la nuit de mon corps
Je suis le serpent primordial
Qui enlacera le monde.
cg in Le chant de la Vieille
les montagnes et le jardin
aussi s'invitent
dans le salon d'été
à Kyoto rêvant de Kyoto
décrivant ce qui se passe
bientôt la fin des prunes jaunes, le son de la pluie se fait rare
le sentier est couvert de mousse, le vert gagne mon vêtement
un vent violent se lève, la petite fenêtre n'a pas été fermée à temps
pétales de fleurs et manuscrits de poèmes ensemble s'envolent
la villa de la rivière Wang
bientôt un an que je ne me suis rendu sur la montagne de l’est
de retour juste aux semailles des champs au printemps
sous la pluie la couleur verte des herbes semble teinte
au-dessus de l’eau les fleurs rouges des pêchers sont sur le point
de s’enflammer
Yu lu, le moine mendiant, érudit des soûtras,
et le Vieux bossu, le sage du village !
je m’habille à la hâte, sandales à l’envers, pour aller les voir
joyeux ensemble nous parlons, nous rions, devant mon humble porte
in le plein du vide
la première tasse humecte lèvres et gosier
la deuxième tasse chasse solitude et mélancolie
la troisième tasse va fouiller mes entrailles desséchées
n'y trouvant que cinq mille rouleaux d'écrits
à la quatrième tasse transpire une légère sueur
les contrariétés de toute ma vie,
par tous les pores de ma peau, se dissipent
la cinquième tasse purifie chair et os
la sixième tasse me fait communier avec les immortels
la septième tasse, peut-être n'aurais-je pas dû la boire
aussitôt un vent frais naît sous mes aisselles