John Kenn Mortensen
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Il existe des enfants
De 100 ans d’âge
Un ogre a dévoré
1000 ans
De leur existence
Arracher l’automne de mes veines, lécher du regard ces émeraudes de sève et se débarrasser une bonne fois pour toutes de ces champignons qui nous dévorent.
cg in A la loupe
Quand ils tombent de leur petit nuage
dont ils avaient recouvert votre vie,
les gens vous en veulent.
in Fragments apocryphes de J-V Cédille
Around Conforama (Bondy City)
La route s’élève jusqu’au ciel fumeux
A droite le cube froid de Conforama
A gauche un cylindre dans un hôtel chromeux
Des panneaux s’enroulent dans le panorama
in Les uns rêvent de lointains paysages
Il faut faire attention : avoir le vent en poupe, c'est l'avoir dans le cul.
in Fatigues
Éditions Lunatique, collection 36e DEUX SOUS, avril 2015.
32 pages, 4 €.
On l’avale tout cru ce petit bouquin des éditions Lunatiques ! Aussi drôle que triste et pathétique finalement, comme le sont tous les tyrans, pathétiques je veux dire, mais on jubile à la lecture de cette courte mais dense satyre. Dense parce que tout y est, toute la panoplie et les délires des affreux qui tachent et pourrissent le monde de leur folie sanguinaire, avec leur cour de polichinelles cupides et tordus, imbéciles malsains au-delà du possible, qu’importe le nom du tyran, ils se ressemblent tous, à croire qu’ils sortent du même moule, et vrai que la meilleure des armes avec eux, ça pourrait bien être le ridicule. Le ridicule ne tue pas, dit-on et bien dans Le Succube du tyran, il tue, avec en renfort quelques potions et gouttes tantôt diurétiques, tantôt laxatives, aphrodisiaques ou bois débandé… « C’est un texte un peu potache » en dit l’auteur, la dernière cartouche peut-être dans un monde où de nouveaux genre de tyrans pullulent et se pavanent, le genre dont on n’a même pas envie de se moquer dans des livres, quoique… Parce que Pascal Pratz a raison sans doute en disant que « le rire potache est devenu, aujourd’hui, hélas, un très beau combat. » En tout cas, il nous régale d’un texte rageur, impertinent, et vraiment bien écrit, ce qui ne gâche rien, on aurait envie d’en tirer une pièce de théâtre. On ne peut pas se moquer de tout, mais du tyran, non seulement on peut, mais on doit se moquer. Et ouvertement si possible !
Cathy Garcia
Pascal Pratz est ce qu’il est convenu d’appeler un touche-à-tout. Après des études (brillantes) en physique, il fut tour à tour et tout à la fois professeur de physique, mari (trois fois), musicien, chanteur, père (en cinq exemplaires dont il ne reste que quatre, hélas), peintre, photographe, écrivain et, finalement, éditeur, créant, en 2008, les éditions associatives Asphodèle. Il est aujourd’hui l’auteur d’une dizaine de livres dont deux romans (éd. du Petit Pavé), de récits, de nouvelles et d’un recueil d’aphorismes aux éd. Durand Peyroles.
La bêtise est la seule ressource naturelle vraiment renouvelable.
Ce n’est pas la médiocrité qui me dérange, c’est son règne.